Cycle, conditions de développement
- Conditions optimales d’utilisation : 15 à 25 °C, HR >60% (éclosion des oeufs). Sensible à la sécheresse et aux températures supérieures à 30 °C.
- Cycle biologique
La durée plutôt limitée du cycle de développement de Phytoseiulus persimilis explique pourquoi c'est un prédateur si efficace de T. urticae, particulièrement quand les températures ne sont pas trop élevées.
Généralement, l’accouplement a lieu quelques heures après que P. persimilis soit parvenu au stade adulte. La femelle s’accouple souvent avec plusieurs mâles. Ensuite, elle peut pondre durant toute sa vie, contrairement à une femelle non fécondée qui ne pond pas. Elle continuera de produire des œufs jusqu’à ce qu’elle en ait produit dans de bonnes conditions environnementales le nombre maximal possible, ou jusqu’à sa mort.
Ci-dessus le cycle de développement de Phytoseiulus persimilis à 25°C.
- Morphologie
Les oeufs, ovales, sont déposés près de la source de nourriture. Fraîchement pondus, ils sont translucides et rose pâle, et deviennent plus foncés en fin d'incubation.
La larve possède 3 paires de pattes. Elle ne s'alimente pas et reste inactive à moins d'être dérangée. Une fois qu'elle a mué au 1er stade nymphal, elle commence immédiatement à s'alimenter et, durant le premier et 2d stade nymphal, elle ne cesse de se nourrir.
L'adulte se développe après le 2d stade nymphal : il est rouge clair avec de longues pattes et est très actif à des températures élevées. Les femelles mesurent environ 0.6mm de long. On les différentie difficilement des mâles, légèrement plus petits, plus plats et plus allongés.
- Reproduction
À 20 °C, une femelle d’acarien prédateur pond plus d’œufs que celle du tétranyque. Les populations de P. persimilis comportent également plus de femelles et comme la durée moyenne d’une génération du prédateur est plus courte que celle du tétranyque, sa population augmente plus vite.
Prolificité |
Une femelle adulte peut pondre cinq œufs par jour, d’un poids total équivalent au sien. Sur haricot à 25°C, environ 80 oeufs pondus. |
Sexe ratio |
1 ♂/4 ♀ |
- Autres informations
P. persimilis étant plus sensible que T. urticae à des températures supérieures à 30 °C, il aura donc plus de difficultés à contrôler ce ravageur à des températures élevées.
Bien que l’activité du prédateur et le nombre de proies consommées augmentent en proportion avec la baisse de l’humidité relative, cela ne compense pas les effets négatifs sur le développement d’une population. Lorsque l’humidité relative est faible, P. persimilis se réfugie dans les parties inférieures de la culture, contrairement aux acariens phytophages qui occupent les parties supérieures plus sèches et échappent ainsi à leur ennemi naturel. Par conséquent, il ne sera pas aussi performant dans des conditions sèches et chaudes.