D

- dégât : syn. de déprédation. Action préjudiciable à une plante, exercée par un organisme ou un ravageur, généralement lors de sa prise de nourriture.
  • Les dégâts directs sont de différents types, soit la spoliation (prélèvement d'une partie ou de la totalité d'un organe ou d'un tissu de la plante, figure 1) ; soit l'action toxique (voir ce mot - injection dans la plante de salive qui provoque la destruction, la déformation, la décoloration des tissus).
  • Les dégâts indirects sont principalement la transmission de virus (surtout par les hémiptères, figure 2) ; les brûlures provoquées par le miellat rejeté par les hémiptères ; la fumagine, ensemble de champignons noirs qui se développent sur le miellat.
  • La nature précise des dégâts dépend du mode de prise de nourriture du ravageur (pièces buccales des insectes et acariens, bec des oiseaux, dents des rongeurs) ; de son mode de vie, externe à la plante ou vivant à l'intérieur (mineuses, foreurs, xylophages, etc., figure 3) ; de la réaction de la plante : galles, déformations diverses. 

- degré jour : unité de quantité de chaleur, servant à prévoir la durée de développement d'un animal poïkilotherme (ou hétérotherme), dépourvu de régulation de sa température interne (cas de tous les Invertébrés). Le nombre de degrés est la somme des différences entre la température moyenne de chaque jour et un seuil, le zéro de développement de l'espèce.

- détritiphage : qui se nourrit de détritus (matière organique fragmentée plus ou moins décomposée).

- deutogyne : femelle adulte hivernante des Eriophyidae (acariens), morphologiquement distincte du mâle comme de la protogyne.

- diapause : arrêt du développement au cours de la vie d'un insecte. La diapause est déclenchée par un événement extérieur (p. ex. la réduction de la longueur du jour en automne) ; elle est levée (le développement reprend) lorsque l'organisme a enregistré une certaine quantité de froid ; dans ce cas fréquent, l'insecte passe l'hiver sans avoir besoin de trouver sa nourriture et reprend son activité quand la mauvaise saison est définitivement terminée.
 
- dimorphisme : différence de morphologie entre, par exemple, les 2 sexes d'un même stade d'une espèce (dimorphisme sexuel).
 
- discordance phénologique : défaut de coïncidence chronologique entre le stade réceptif d'un végétal et le stade agressif d'un ravageur, entraînant l'absence ou tout au moins la réduction des dégâts. Ces derniers sont maximaux en cas de coïncidence phénologique.
 
- diécique (figure 4) : se dit des pucerons holocycliques dont le cycle de vie comporte l'exploitation, par des générations différentes, d'hôtes de 2 types : l'hôte d'hiver ou hôte primaire sur lequel est pondu l'oeuf d'hiver, souvent un arbre, et l'hôte d'été, souvent un ensemble de plantes. Ainsi, pour le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), l'hôte primaire est le pêcher ou le prunier, les hôtes secondaires sont surtout des plantes herbacées annuelles.
 
Dernière modification : 12/11/2013
pieris-rapae6
Figure 1
degats-virus-aleurode
Figure 2
mineuse-tige
Figure 3
puceron-diecique
Figure 4