Diplocarpon rosae est responsable de la maladie des taches noires sur la plupart des variétés de rosiers cultivés (Rosa alba, canina, centifolia, cinnamomea, pimpinellifolia, rubiginosa) et plus particulièrement sur les sols argileux. Cette maladie est présente dans la plupart des pays de l'hémisphère nord où sont cultivés des rosiers.

Les symptômes sont plus visibles à la face supérieure des feuilles qu'à la face inférieure qui est simplement marquée par un point brunâtre estompé qui indique le lieu de pénétration du filament germinatif. Les taches de la face supérieure se développent au cours de l'été et à l'automne. Elles sont anguleuses ou plus ou moins arrondies, brun rougeâtre ou violacées (figure 1) avec, parfois, une auréole jaunâtre. Isolées ou confluentes elles peuvent atteindre 1 cm de diamètre. Elles sont particulièrement typiques car le mycélium se développe sous la cuticule en série de petits faisceaux brunâtres qui rayonnent à partir du centre de la tache.
Une attaque massive entraîne la chute prématurée des folioles et des feuilles qui se désarticulent les uns après les autres (figure 2). Les premières taches apparaissent aussi bien sur les nervures que le parenchyme et peuvent se développer de part et d'autre des nervures qui deviennent fortement dessinées sur l'ensemble du limbe.

Pour certaines variétés, les symptômes peuvent également apparaître sur le réceptacle floral et affecter ainsi les bractées du calice et des pétales.

Les rameaux jeunes peuvent également être contaminés, les symptômes se manifestent sous la forme d'une décoloration de l'écorce qui varie d'une teinte bleue à noirâtre ou gris blanchâtre avant la formation de chancres.