Helianthus annuus L. 1753
Tournesol
- class. : Plantae, Magnoliophyta, Magnoliophyta, Asterales, Asteracae
- syn. : grand soleil, graines à perroquets
- syn. scientifique :
- dénominations européennes : sunflower (GB); Sonnenblume (D); girasol (E); girasole (I); girassol (P)
- La plante et ses utilisations
Plante annuelle, d'environ 2 m à l'état subspontané, à très gros capitules portant des fleurs jaunes et produisant de gros akènes noirs (photo), ces capitules étant susceptibles de s'orienter face au soleil levant à la floraison puis se courbant vers le sol pendant la maturation des graines.
Introduite d'Amérique du Sud en Europe à la fin du XVIIe siècle, ses caractères généraux ont été modifiés par les généticiens, en particulier en ce qui concerne :
- la réduction de la taille en hauteur (<2 m) ;
- le nombre de capitules, la plupart des cultivars actuels étant unicapités ;
- la reproduction par semences et non par rhizome.
Le capitule est constitué par un réceptacle charnu au centre duquel reposent directement les ovaires de nombreuses fleurs fertiles et tubulées ou fleurons. Après fécondation, les ovaires se transforment en akènes. En périphérie de l'inflorescence, sont disposées sur un seul rang les fleurs ligulées stériles, de couleur jaune (souvent improprement appelées pétales). Autour de ces fleurs ligulées, un involucre de bractées capitulaires, plus ou moins grandes, foliacées, sont imbriquées en 2 ou plusieurs séries. Les fleurs sont riches en nectar et la pollinisation se fait par les insectes.
Après le début de la floraison, l'orientation des inflorescences s'arrête définitivement face au sud-est et l'inclinaison, le retournement du capitule vers le sol, plus ou moins prononcé selon les variétés, s'amorce. La récolte s'effectue lorsque les graines sont les plus sèches possibles, en automne, afin de réduire les frais de séchage. Les stades phénologiques, distingués sont : levée, plantule, bouton floral, floraison, stade jaune et maturité.
Dans le cas du fourrage vert, la récolte s'effectue plus tôt, 3 à 6 semaines après la formation des capitules.
Le tournesol est essentiellement destiné à la production d'huile alimentaire, extraite des graines, riches en acides gras polyinsaturés de type oméga 6. Les résidus, riches en matières azotées, sont utilisés pour l'alimentation animale sous forme de tourteaux. En agriculture biologique, la production de graines est proposée dans le cadre d'une alimentation diététique. Le tournesol peut être aussi cultivé comme fourrage vert et a un débouché éventuel dans la production de biocarburants.
Les principaux producteurs européens de tournesol sont l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.
- Les maladies et ravageurs
- Les principales maladies :
Les maladies les plus rencontrées sont selon les régions et les variétés : la pourriture blanche due à Sclerotinia sclerotiorum (Lib.) de Bary, (1884), le phomopsis du au champignon Diaporthe helianthi Munt.-Cvetk., Mihaljč. & M. Petrov 1981 (anam. Phomopsis helianthi, Diaporthaceae, Sordariomycetes), le mildiou causé par Plasmopara halstedii (Farl.) Berl. & De Toni, 1988 (anc. Plasmopara helianthi), la pourriture grise causée par Botrytis cinerea, l'alternariose (Alternaria helianthi), le phoma (Phoma black stem), est causé par le champignon Plenodomus lindquistii (Frezzi) Gruyter, Aveskamp & Verkley 2013 (anc. Leptosphaeria lindquistii, Phoma macdonaldii, Pleosporale).
Trois champignons du sol provoquent un flétrissement des plantes : Macrophomina phaseolina (Tassi) Goid. 1947, responsable de la pourriture charbonneuse (charcoal rot), Verticillium albo-atrum et V. dahliae responsables de la verticilliose et Phialophora asteris f.sp. helianthi Tirilly & C. Moreau, 1976.
La lutte contre ces maladies passe généralement par des choix variétaux adaptés à la région et au contexte phytosanitaire de la parcelle.
- Les principaux ravageurs européens :
D'importance moindre que les maladies, divers ennemis s'attaquent au tournesol : les limaces Deroceras reticulatum et Arion hortensis qui doivent sérieusement être contrôlées, ainsi que la tipule des prairies (Tipula paludosa) attaquent surtout les jeunes plantes de même que le thrips du tabac et de l'oignon (Thrips tabaci). Le puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi) attaque les feuilles. La chenille de Homoeosoma nebulella (pyrale du tournesol) se nourrit sur le jeune capitule (photo).
Le nématode des tiges, Ditylenchus dipsaci, (anguillule des céréales et des bulbes) dont les larves et les adultes migrent hors du sol et pénètrent à la base des tiges en creusant des cavités.
De nombreux oiseaux s'interessent aux graines : le moineau domestique (Passer domesticus), le verdier (Chloris chloris) et la linotte mélodieuse (Linaria cannabina anc. Carduelis cannabina) dévorent les graines du capitule ainsi que les palombes, surtout dans les petites parcelles isolées (photo).
- Les adventices préoccupantes :
Enfin cette culture peut-être défavorablement parasitée par l'orobanche dans les zones méridionales ainsi que les tournesols sauvages. On reconnait ceux-ci à leur grande taille, leurs ramifications et la petite taille des capitules qui sont souvent colorés en violet.
Enfin quelques autres espèces peuvent être prolématiques en plus de l'ambroisie, il s'agit principalement du datura, de la lampourde à gros fruits (Xanthium), l’ammi élevé, le bident tripartite, la morelle, le chénopode, les renouées et le panic pied de coq (voir les adventices sur ce site). Leur développement non maitrisé peut impacter sérieusement les rendements.