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Candidatus Phytoplasma solani Firrao et al.(2005)


Phytoplasme responsable du stolbur des solanacées

 

- classification : Eubacteria, Firmicutes, Mollicutes, Acholeplasmatales, Acholeplasmataceae
- ce phytoplasme appartient au groupe 16Sr XII et au groupe phylogénétique du stolbur
- dénomination anglaise : Big bud




Quelques phytoplasmes ont été décrits sur tabac de par le monde. Ils occasionnent des symptômes assez comparables, présentent des caractéristiques épidémiologiques similaires et nécessitent les mêmes méthodes de lutte. C'est pour cette raison et à titre d'exemple que nous nous intéresserons essentiellement à "Candidatus Phytoplasma solani", phytoplasme responsable du stolbur des solanacées, qui sévit parfois gravement en France.


Le stolbur ou "big bud" est une maladie connue sur tabac depuis très longtemps puisqu'elle était déjà signalée dans les années 30 en Russie et en Australie. Sa présence en France est aussi ancienne, elle était déjà étudiée sur tomate en 1959. A cette époque, elle provoqua des pertes sur tabac en Italie, dans la région de Rome. Par la suite, de nombreux auteurs la décrivirent sur d'autres plantes cultivées et adventices et mirent en évidence des souches de phytoplasmes différentes, notamment par les symptômes qu'elles occasionnaient sur des hôtes divers.

Actuellement, la répartition et l'incidence de l'agent du stolbur et des autres phytoplasmes dans les pays producteurs de tabac ne sont pas connues. Ils n'ont certainement que de très faibles répercussions sur cette production, car ils sont rarement signalés.

En France, cette phytoplasmose n'est préjudiciable que depuis quelques années. Les zones de production situées sur la façade atlantique et plus largement le grand Sud-Ouest ont été les plus touchées. Certaines années, il n'était pas rare de constater entre 30 et 90 % de plantes affectées dans certaines parcelles, notamment en Vendée, dans les Deux-Sèvres et dans le Maine-et-Loire. Les zones de production situées dans le Nord, le Nord-Est de la France et l'Alsace ne semblaient pas affectées. Depuis les graves attaques constatées entre 1990 et 1992, cette maladie est observée plus souvent dans les parcelles de tabac, avec en général des taux de contamination en fin de culture assez faibles. Malheureusement, elle persiste à être dommageable dans certaines parcelles situées sur la façade atlantique.

Dernière modification : 13/05/2016
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)