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Biologie, épidémiologie

 

- Conservation et réservoirs du phytoplasme

Les phytoplasmes se conservent sur différents hôtes cultivés et sur des mauvaises herbes qui constituent des réservoirs importants. Dans le cas de "Candidatus Phytoplasma solani", le liseron (Convolvulus arvensis) joue un rôle très important. Ce micro-organisme est assez polyphage, on le retrouve ainsi sur de nombreuses solanacées (tomate, poivron, aubergine, pomme de terre, morelle noire, fraisier, céleri, carotte...) qui le multiplient et servent de sources d'inoculum. Le cycle des cicadelles comporte plusieurs stades larvaires inféodés aux racines et un stade adulte aérien. Ils assurent aussi la pérennisation des phytoplasmes d'une année à l'autre. En effet, le phytoplasme peut persister durant plusieurs générations dans l'insecte.


- Transmission et dissémination

Les phytoplasmes sont transmis de façon persistante par des insectes piqueurs et suceurs de sève, les cicadelles, notamment Hyalesthes obsoletus dans le cas du stolbur. Les contaminations se réalisent habituellement durant la période de migration, en fin de printemps et durant l'été (fin juin, courant juillet). L'insecte pique dans les vaisseaux du phloème pour se nourrir, injectant ou prélevant des phytoplasmes au passage. Le ou les phytoplasmes, une fois dans l'insecte, se multiplient dans les cellules de la paroi de l'intestin et la traversent. Ils gagnent ensuite l'hémolymphe et de là atteignent divers organes, dont les glandes salivaires, ce qui rend les cicadelles infectieuses.

Ces insectes sont généralement occasionnels sur les plantes infectées. Ils sont capables de voler sur de longues distances ou de rester sur place. La date d'apparition des symptômes, qui a lieu généralement 30 à 45 jours après les contaminations, dépend de la période de migration du ou des vecteurs. La migration est un phénomène complexe qui résulte du transfert de populations d'insectes de place en place sous la forme de vols de masse. Les causes des migrations sont mal connues. Elles semblent liées à des conditions locales défavorables aux cicadelles. Parmi les facteurs qui influencent la migration et la nature des vols, on peut citer la faim, le surnombre, la détérioration de l'hôte, la photopériode, une déficience endocrinienne chez l'insecte ou des effets génétiques, la température, le vent... Les insectes préfèrent les plantes jeunes aux tissus succulents. En période de sécheresse, ils passeront plus volontiers des plantes sauvages aux cultures irriguées. Des phénomènes d'appétence sont parfois constatés, mais ils sont mal connus. Les hivers froids contribuent à réduire les populations hivernales.

"Candidatus Phytoplasma solani" n'est pas transmis par la graine chez le tabac.

Dernière modification : 26/06/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)