Méthodes de protection vis-à-vis du court noué

  • La dévitalisation des souches avant arrachage. Après avoir complètement effeuillé les souches, un produit toxique leur est injecté (glyphosate, du trichlopyr, des nitrates de potasse ou un herbicide de type hormone). L’arrachage des souches sera effectué au moins 4 mois après ce traitement ;
  • L’extirpation soignée des racines après arrachage, afin d’éviter au maximum de laisser des fragments racinaires propices à la survie des nématodes vecteurs ;
  • La mise au repos du sol pendant 7 à 10 ans, en y cultivant par exemple des céréales, de la luzerne, des lupins. Cette période pourra fluctuer en fonction de la nature du sol et de son taux d’infestation…
  • L’utilisation du matériel végétal certifié sain pour réaliser la plantation. Pour les obtenir, les producteurs de plants ont eu et peuvent avoir recours à plusieurs méthodes : la sélection sanitaire, la thermothérapie, et la culture de méristèmes.
  • La réalisation d’un traitement nématicide lorsque la mise en place d’un repos du sol n’est pas possible. Pour cela, après arrachage et une bonne préparation du sol, au moins deux solutions peuvent être envisagées : une désinfection du sol à la vapeur (utilisable sur des surfaces limitées), un traitement avec le fumigant 1,3-dichloropropène (e-phy).

   

 Méthode en cours de validation

  • L’utilisation de l’espèce Muscadinia rotondifolia comme porte-greffe (connue pour présenter une haute résistance au Phylloxera et au nématode Xiphinéma index). Notons que ce porte-greffe présente des difficultés de reprise et une incompatibilité pour le greffage avec Vitis vinifera (faible croissance végétative et manifestation de chlorose apicale). De plus, le greffage semblerait induire une perte de résistance.
  • Des croisements entre V. vinifera et M. rotondifolia ont été entrepris suivis de backcross sur la descendance afin d’obtenir des plants combinant une résistance à la fois aux nématodes et au virus. Ces travaux n’ont pas encore abouti.
  • L’embryogénèse somatique in vitro qui permet d’éradiquer le GFLV du matériel de base avec un taux proche des100%, sans traitement de chaleur ;
  • La chimiothérapie in vitro avec de la Ribavirine lors de la régénération de plants permettrait d’éliminer le GFLV à un taux de 94%, ceci sans affecter la croissance des plants notamment ;
  • La prémunition ou protection croisée, qui repose sur l’infection de la vigne par une souche hypovirulente du GFLV. Une fois inoculée à la plante, elle la prémunie plus ou moins efficacement des surinfections par des souches hypervirulentes. Les essais effectués montrent que cette technique permet de retarder l’apparition de l’infection dans une parcelle, de diminuer la gravité des symptômes et d’augmenter les rendements ;
  • La transgénose permettant l'introduction dans la vigne de fragments du génome viral permettant les synthèses, soit de la coque protéique du GFLV, soit de différentes enzymes interférant avec la multiplication virale : protéinase, polymérase, réplicase, protéine de mouvement...


Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 07/12/2023
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • A Yanitch (INRA)