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Méthodes de protection

- En cours de culture

Dès l'apparition des premiers symptômes d'anthracnose, il convient, avant tout de réduire l'hygrométrie, de l'abri en l'aérant au maximum et d'éviter les irrigations par aspersion, surtout le soir. Il est préférable que les ouvriers travaillent dans les parcelles affectées lorsque les plantes sont sèches.

Des traitements fongicides peuvent être réalisés dans les pays où c'est autorisé, en particulier si les conditions humides favorables persistent. Dès que les conditions climatiques redeviennent plus sèches, l'activité de  Microdochium panattonianum se réduit fortement et les traitements peuvent être espacés.

En France, la lutte chimique est rendue difficile car aucun fongicide n'est homologué pour cet usage.

Il est impératif d'éliminer les débris végétaux en cours et en fin de culture, étant donné leur rôle primordial dans la conservation de cette mycose. Il sera également important de réaliser un labour profond afin de bien enfouir les quelques débris restants, ceci pour favoriser leur décomposition.


- Culture suivante

Il sera indispensable d'envisager une rotation culturale d'au moins une année ; plusieurs années sont préférables.

Dans le cas d'une culture sous abri, une désinfection superficielle des parois pourra être envisagée avec un désinfectant. Le sol devra subir un traitement analogue. Pour cela, on pourra utiliser un fumigant, la vapeur ou épandre un fongicide sur le sol avant plantation. Les parcelles mal drainées devront être travaillées afin de supprimer ce défaut. Il conviendra de se débarrasser de la laitue sauvage (Lactuca serriola) dans l'environnement des cultures.

Les traitements fongicides ne seront efficaces que s’ils sont réalisés préventivement et avant chaque pluie ou irrigation importante.

On évitera de manipuler les plantes ou de travailler dans les cultures tant que les salades seront humides. Les premières plantes infectées seront éliminées et détruites rapidement, ainsi que les vieilles feuilles portant des taches.

La production des semences de salade dans des zones de production chaudes et sèches, défavorables au champignon, permet d'obtenir des graines débarrassées de ce dernier.

L'espèce sauvage Lactuca saligna est résistante à Microdochium panattonianum. Cette résistance n'est pas présente actuellement chez les variétés françaises cultivées. On note tout de même des différences de sensibilité entre cultivars. Par exemple, les laitues romaine et pommée seraient moins sensibles. Des travaux australiens rapportent que Lactuca serriola, les chicorées et l'endive seraient immunes à Microdochium panattonianum dans leurs conditions expérimentales. Il semble exister dans la littérature des différences de résultats entre les expérimentateurs. Ils pourraient être dus au matériel végétal testé ou à des pathotypes différents d'un pays à l’autre. En effet, 5 pathotypes ont été décrits en Californie.


NB : La législation sur les pesticides évoluant très rapidement, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 09/04/2015
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)