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Biologie, épidémiologie

L'épidémiologie d' Pseudoidium neolycopersici  parasite obligatoire est assez mal connue.

 

  • Conservation, sources d'inoculum

 

Comme beaucoup d'oïdiums, il doit pouvoir se pérenniser d'une année à l'autre de plusieurs façons :
- par l'intermédiaire de plantes alternatives, cultivées ou adventices. Sa gamme d'hôtes potentiels est assez large ; elle semble différer d'un pays à l'autre, ce qui permet de supposer que cette espèce renfermerait des formes plus ou moins spécialisées. Des inoculations artificielles ont permis d'apprécier son agressivité sur divers végétaux. Il s'installe difficilement sur melon, concombre, courgette, pois et Solanum dulcamara ; il se développe plus sur aubergine, pomme de terre, Solanum albicans, S. acaule et S. mochiquense, mais ne s'y maintient pas. En revanche, le tabac y est très sensible et pourrait constituer un hôte alternatif. Datura stramonium, Solanum capsicoides, S. jamaicense, S. laciniatum, S. lycopersicoides, S. ptycanthum, Petunia hybrida semblent aussi plutôt réceptifs. Par ailleurs, étant donné la durée du cycle de production de la tomate sous abris, O. neolycopersici doit pouvoir se maintenir sur cette plante, sous sa forme mycélienne, d'une année à l'autre ;
- grâce à des cléistothèces globuleux (périthèces sans ostiole) qui pourraient assurer sa reproduction sexuée.

Comme nous l'avons déjà précisé, la téléomorphe de ce champignon n'a jamais été observée, elle ne devrait donc pas jouer un rôle important dans son cycle biologique.

 

  • Pénétration et invasion

 

Les conidies de P. neolycopersici assurent très certainement les contaminations primaires. Une fois au contact de l'hôte, elles germent rapidement en quelques heures si les conditions environnantes leur sont propices. Elles forment un appressorium, puis pénètrent directement dans les cellules épidermiques, développant des haustoria (figure 1). Ces derniers jouent le rôle de suçoirs permettant le prélèvement des éléments nécessaires à la croissance du mycélium du champignon.
 

  • Sporulation et dissémination

 

Dans les quelques jours qui suivent les contaminations, de courts conidiophores naissent sur les hyphes secondaires formés à la surface du limbe et produisent les conidies (figure 2). La sporulation est très abondante (figures 3 et 4). Les conidies (figure 5) sont assez fragiles et ne vivent que quelques heures, voire quelques jours, lorsque les conditions leur sont favorables. Elles sont très légères et sont donc facilement transportées et disséminées par le vent, et accessoirement par la pluie ou par les éclaboussures lors d'irrigations par aspersion.

  • Conditions favorables à son développement

 

P. neolycopersici préfère les hygrométries égales ou inférieures à 80 % d'humidité ; au-dessus, son développement se réduit graduellement. Par conséquent, les hygrométries excessives entraîneraient une réduction de la gravité de la maladie. Une teneur élevée en azote des tissus foliaires les fragilisera à cet oïdium. Ce champignon apprécie particulièrement les ambiances humides et chaudes.

Dernière modification : 09/03/2016
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Oidium4
Figure 1
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Figure 2
Oidium_neo_tomate1
Figure 3
Oidium2
Figure 4
oidium_tomate_665_379
Figure 5