• Logo_picleg
  • Quae
  • INRAE

Méthodes de protection

  • En cours de culture

 

Dès que vous détecterez les tout premiers symptômes dus à Leveillula taurica, il peut être préconisé d’éliminer rapidement les premières feuilles attaquées en prenant soin de les mettre directement dans un sac plastique afin d’éviter de disséminer des spores. Ces feuilles atteintes seront ensuite sorties de la culture et détruites.

Il convient aussi de réaliser des traitements à l’aide d’un des fongicides* autorisés (e-phy). Les applications seront soignées afin de bien couvrir les feuilles basses et la face inférieure des limbes. Elles seront renouvelées en alternant des familles chimiques aux modes d’actions différents.

Nous vous conseillons également de suivre un certain nombre de mesures d’hygiène tout au long de la culture :
limiter la présence de visiteurs dans la serre afin de réduire les risques de dissémination ;
– réaliser un effeuillage de la base des plantes. Celui-ci permettra d’éliminer les premières feuilles attaquées et favorisera l’aération et l’ensoleillement des parties basses des plantes ;
contrôler le climat des abris afin de réduire l’hygrométrie et favoriser la circulation d’air. Il conviendra d’éviter les condensations d’eau sur le feuillage.

Les débris végétaux seront éliminés assez rapidement des parcelles, à la fois en cours de culture (à la suite des différentes opérations culturales) et après l’arrachage des plantes. Ils seront impérativement détruits.

  • Culture suivante

 

En plein champ, des rotations culturales assez longues pourront être réalisées. Lorsque les plants auront été produits dans d’autres régions de production pouvant être déjà affectées, il conviendra de contrôler leur qualité et/ou de réaliser un traitement fongicide d’assurance dès leur arrivée.

Sous abris, une désinfection des structures et des parois s’avérera judicieuse afin de détruire les spores présentes. Des produits identiques à ceux utilisé à l’égard de Mycovellosiella fulva pourront être employés. Par la suite, les cultures seront surveillées attentivement afin de détecter les tout premiers symptômes d’oïdium interne. En effet, plus la maladie sera détectée tôt, plus les méthodes de protection mises en place auront une chance d’être efficaces. Il est particulièrement difficile d’enrayer une épidémie de L. taurica en pleine expansion.

Bien sûr, l’ensemble des mesures prophylactiques énoncées précédemment seront mises en œuvre. De plus, les plantes cultivées ou les mauvaises herbes susceptibles d’héberger ce champignon seront éliminées des abris et de leur environnement immédiat.

Le gène de résistance « Lv » à L. taurica, dominant et situé sur le chromosome 12, a été introgressé par back-cross de l’espèce sauvage Lycopersicon chilense dans la tomate cultivée. Cette résistance est maintenant disponible dans plusieurs variétés.

Quelques micro-organismes antagonistes ont été expérimentés et se sont avérés plus ou moins efficaces à l’égard de L. taurica : Trichoderma harzianum, Ampelomyces quisqualis… Il en est de même pour un extrait de plante (Reynoutria sachalinensis) et des solutions de phosphate monopotassique ou de bicarbonate de potassium pulvérisées sur les feuilles.


Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 22/01/2015
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)