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Meloidogyne spp. (Nématodes à galles racinaires)


Les espèces de Meloidogyne, nématodes à galles (root-knot nematodes), affectent de nombreuses cultures légumières entrant en rotation avec la tomate (salades, aubergine, melon) ; il n'est donc pas étonnant d'observer leurs effets dans de nombreuses cultures, essentiellement en sol.

Les symptômes racinaires occasionnés par ces nématodes, des galles (figures 1 et 2) et des renflements (figures 3 et 4) sont très caractéristiques et facilement identifiables. Afin de confirmer votre diagnostic, vous pouvez couper des galles en deux. Une à plusieurs masses rondes, blanchâtres, correspondant à des femelles adultes renflées, y sont aisément visibles (figures 5 à 8). Ces altérations racinaires perturbent beaucoup le fonctionnement des plantes, ceci d'autant plus que le niveau de population dans le sol est élevé. Aussi, elles peuvent être à l'origine d'une réduction de la croissance des plantes, de leur flétrissement et/ou de leur jaunissement parfois, ainsi que de leur dépérissement.

Plusieurs espèces de Meloidogyne ont été signalées sur tomate  : M. incognita, M. javanica, M. arenaria, M. hapla (les galles de cette dernière espèce seraient plus petites et plus rondes que celles des autres espèces).

En France, plusieurs espèces sévissent sur tomate. D'une manière générale, les nématodes, comme d'autres pathogènes telluriques, sont observés dans les sols fatigués ayant porté à plusieurs reprises des plantes sensibles, et en particulier de la tomate. Il n'est donc pas étonnant de constater sur le terrain des complexes parasitaires racinaires faisant intervenir, en plus des nématodes à galles, R. solani, C. coccodes, P. lycopersici...

Notons que les nématodes à galles ont été impliqués dans le lâché de certaines résistances chez la tomate, comme celle à la fusariose vasculaire, par exemple. En plus des porte-greffes, certaines variétés de tomate sont résistantes à plusieurs espèces de Meloidogyne. Cette résistance n'est pas absolue, et quelques galles peuvent être tout de même observées sur les racines des plantes résistantes.

Signalons enfin que l'arrêt de l'utilisation du bromure de méthyle, l'utilisation de méthodes alternatives moins performantes, expliquent en grande partie la recrudescence des bioagresseurs telluriques, en particulier des nématodes à galles.

Pour des informations complémentaires sur ce nématode, vous pouvez consulter la fiche Meloidogyne spp..
 
Dernière modification : 30/11/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5
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Figure 6
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Figure 7
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Figure 8