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Meloidogyne Goldi 1877 spp.

Nématodes à galles racinaires


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- classification : Animalia, Nematoda, Secernentea, Tylenchida, Meloidogynidae
- dénomination anglaise : Root-knot nematodes
 
Les nématodes à galles ont été découverts au cours des années 1850. Le genre Meloidogyne comporte une centaine d'espèces : il s'agit d'endoparasites sédentaires extrêmement polyphages qui s'attaquent aux solanacées cultivées, très sensibles, comme de nombreux autres légumes. Parmi les espèces rapportées sur tomate, signalons Meloidogyne incognita (Kofoid & White) Chitwood (espèce la plus largement répandue), Meloidogyne arenaria (Neal) Chitwood, Meloidogyne javanica (Treub) Chitwood et Meloidogyne hapla Chitwood (espèce plus nordique). D'autres espèces ont été signalées plus ponctuellement :Meloidogyne chitwoodi Golden et al., Meloidogyne floridensis Handoo, Meloidogyne ethiopica Whitehaed, Meloidogyne acronea Coetzee, Meloidogyne minor Karsen, Meloidogyne mayaguensis Rammah & Hirschmann. Cette dernière espèce, de découverte plutôt récente, a été décrite sur le continent américain et en Afrique.

Des isolats naturels ou « sélectionnés », capables de surmonter la résistance conférée par le gène « Mi », ont été identifiés chez M. incognita, M. arenaria et M. javanica, nous y reviendrons par la suite. Soulignons que plusieurs races décrites dans la littérature sont établies sur les bases du comportement de plusieurs espèces de Meloidogyne sur une gamme d'hôtes différentiels internationale. Soulignons que ces races n'ont aucun lien avec de quelconques virulences vis-à-vis du gène « Mi » ou d'autres gènes de résistance aux nématodes à galles mentionnés ultérieurement. Par exemple, 4 races ont été décrites chez  M. incognita.

Les nématodes à galles sont mondialement répandus et affectent plusieurs milliers de plantes. Comme nous l'avons avancé précédemment, plusieurs espèces sévissent sur tomate, solanacée qui semble être un hôte universel de ces vers microscopiques. Les Meloidogyne sont de loin les plus fréquents et les plus dommageables sur cette plante ; les dégâts parfois considérables qu'ils provoquent ont été rapportés dans de nombreux pays, aussi bien dans les cultures de plein champ que sous abris. Dans ces derniers, les pertes enregistrées sont souvent plus conséquentes du fait de l'impossibilité de réaliser des assolements.

Étant donné la polyphagie de ces nématodes sur cultures légumières, on les retrouve en France dans les sols de bon nombre d'exploitations, notamment au passé maraîcher. Leurs dégâts sont graves dans les exploitations où la gestion des rotations culturales et la qualité sanitaire du sol ne sont pas bonnes. La disparition du bromure de méthyle et l'absence de méthodes alternatives véritablement performantes conduisent progressivement à une montée en puissance des problèmes de nématodes sur cultures légumières.
Dernière modification : 28/11/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)