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Echantillons d'insectes et acariens

 

Echantillonnage et prélèvement :

 

  • La plupart des insectes et des acariens sont identifiables au niveau de l'espèce à partir du stade adulte. L'envoi de larves, nymphes, et autres stades juvéniles seuls est possible mais dans ce cas l'identification est souvent limitée à la famille. 
    • Une exception : pour déterminer les aleurodes, il est nécessaire d'examiner le puparium (exuvie du dernier stade larvaire).
  • Les Hémiptères Sternorrhynques (aleurodes, pucerons, cochenilles) et les mineuses (Lépidoptères et Diptères) peuvent être prélevés avec un morceau du végétal qu'ils infestent.
  • Il faut récolter le maximum d’individus, 10 minimum. Il est souvent indispensable d’observer plusieurs spécimens pour prendre une décision : nombreux critères difficilement observables, dissections délicates...
  • Il faut, si possible, récolter des spécimens des deux sexes. Dans de nombreux genres, les femelles ne sont pas identifiables au niveau spécifique, l'examen de l'appareil génital des mâles est donc indispensable. Cependant pour certains genres, l’identification est basée sur les femelles. A défaut d’un sexage avant l’envoi, la récolte d’un nombre suffisant de spécimens (10 minimum) permet généralement de disposer des deux sexes.
  • Chez de nombreuses espèces, il existe différents morphes (par exemple : ailés et aptères chez les pucerons), différentes castes (par exemple : ouvrières et reines chez les fourmis). De plus, au sein de chaque espèce, il existe une certaine variabilité morphologique individuelle. L’envoi d’un grand nombre de spécimens permet de disposer du maximum de variabilité. Le nombre de spécimens doit être d’autant plus grand que la variabilité intra-spécifique paraît importante. Envoyer notamment plusieurs spécimens de chaque morphe.

 

Les techniques de prélèvement :

Les techniques de prélèvements sont nombreuses dans tous les cas, elles doivent permettre la récolte d’insectes et d'acariens en bon état et propres :

  • Pour prélever les insectes et les acariens observés : pince, pinceau, filet à papillon, filet fauchoir, battage, aspiration
  • Pour prélever des insectes et des acariens potentiellement présents :
    • Piégeage par interception ou refuge : piège Barber, piège Malaise, piège de Berlèse, piège refuge
    • Piégeage par attraction visuelle : cuvettes jaunes, plaque engluée bleue, plaque engluée jaune, piège lumineux
    • Piégeage par attraction sexuelle ou sémiochimique : piège sexuel saturant, piège sexuel non saturant, piège attractif à kairomone, piège sexuel delta

 

Attention : Les méthodes de prélèvement sont plus ou moins adaptées à certaines espèces.

 

 

Conditionnement :

 

Selon les espèces d'insectes ou d'acariens les modes de conditionnement sont différents :

 

  • Alcool 70% : cas général

Les insectes peu ou pas sclérifiés peuvent être tués, conditionnés et envoyés dans l’alcool à 70% sauf exceptions. Seul l’alcool éthylique doit être utilisé, à l’exclusion de tout autre type d’alcool (alcool à brûler, alcool dénaturé…). Le choix du tube est également important. Il doit être de taille proportionnée à celle de l’échantillon, rigoureusement étanche et non cassable. Il est recommandé de remplir au maximum le tube et de ne laisser aucune bulle d'air, ceci afin d’éviter que les insectes ne bougent lors du transport.

 

  • Eau bouillante puis alcool 70% : larves des ordres holométaboles

Les larves des ordres holométaboles (Coléoptères, Lépidoptères, Diptères, Hyménoptères, Névroptères) doivent être tuées par immersion dans l’eau bouillante pendant quelques instants. Ce traitement permet de les conserver en extension et d’éviter qu’elles ne noircissent. Elles sont ensuite conservées comme les autres arthropodes dans l’alcool à 70%.

 

  • Alcool 10% : thrips

Les thysanoptères (thrips) doivent être placés dans l'alcool à 10% additionné d'un mouillant à 1 ‰ (teepol ou à défaut liquide vaisselle) ou, à défaut, dans de l’eau savonneuse. Les tubes doivent être envoyés sans attendre au laboratoire.

 

  • Arthropodes vivants : cochenilles, puparium d’aleurodes, larves mineuses, acariens

Ces insectes peuvent être prélevés avec leur plante hôte. Les organes attaqués doivent être placés dans un récipient rigide mais aéré capable de résister au transport (tubes, boîtes…) et d’empêcher la fuite des spécimens. Pour éviter toute condensation on peut remplacer le couvercle par un morceau de tissu à maille fine.

 

Attention : Si le risque de dissémination est important les spécimens seront prélevés avec leur plante hôte, l’ensemble sera mis dans l’alcool à 70%.

 

  • Conservation à sec

L’envoi d’insectes conservés à sec est possible mais plus délicat qu’en alcool. Ce mode est réservé aux insectes sclérifiés.

 

Les récipients contenant les insectes et les acariens doivent être étanches et incassables dans le cas des tubes d’alcool, aérés mais solides et empêcher la fuite des spécimens dans le cas d’organismes vivants.

 

 


Les informations présentées sont issues des recommandations sur le prélèvement et le conditionnement des échantillons rédigées par les unités du Laboratoire de la Santé des Végétaux de l'Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Dernière modification : 07/06/2016