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Observer les symptômes, les signes et les bioagresseurs

 

L'étude des symptômes, des signes de présence de la cause et du bioagresseur directement est assez simple à mettre en oeuvre. Dans certains cas (signes et symptômes spécifiques ou présence du bioagresseur), cette étude permet d'aboutir rapidement à un diagnostic suffisant. L'observateur doit disposer d'une bonne expérience et de bonnes connaissances pour les reconnaître. Si l'observateur n'arrive pas à reconnaître les signes et les symptômes, il doit les décrire le plus objectivement et minutieusement possible et si possible prendre des photos qu'il pourra envoyer avec des échantillons à un expert. 

 

Les bioagresseurs, les signes et les symptômes ne sont pas statiques et évoluent au cours du temps. Ils peuvent être non caractéristiques à une période donnée et très caractéristiques d'une cause à une autre période. C'est le cas pour certains insectes : difficilement identifiables durant les stades larvaires ou sous forme de pupe/cocon mais facilement reconnaissables au stade adulte. Il est parfois nécessaire d'observer plusieurs plantes pour avoir un bon recensement des différents symptômes et signes, et de leur variabilité. 

 

Les causes abiotiques ne sont pas toujours identifiables avec ce type d'étude car elles ne présentent pas toujours des symptômes spécifiques. Les carences peuvent avoir des symptômes très spécifiques sur une espèce végétale bien étudiée.

 

Attention : 

  • Cette étape d'observation indique que quelque chose est anormal mais elle n'indique pas nécessairement la réelle cause du problème ou sa localisation sur la plante.
  • L'absence de signe ou de symptôme n'indique pas forcément que la plante est indemne.

 

Il faut distinguer cause primaire et cause secondaire :

  • Cause primaire : C'est la cause originelle qui va affecter la plante et commencer à l'affaiblir. Dans certains cas, elle ne génère pas de symptômes ou signes visibles. Pour les bioagresseurs, on parle d'agent causal primaire.
  • Cause secondaire : Cette cause affecte la plante dans un second temps car celle-ci a été affaiblie par la cause primaire. Pour les bioagresseurs, on parle d'agent causal secondaire.

Il peut y avoir des causes tertiaires.

 

Exemples :

  • Un stress dû à la sécheresse (cause primaire) peut affaiblir la plante et par conséquence favoriser le développement important d'un agent pathogène (cause secondaire).
  • Une bactérie X (agent causal primaire) va infecter une plante et provoquer des tâches foliaires. La plante affaiblie sera plus sensible à des bactéries de pourridiés (agents causaux secondaires) qui vont provoquer des pourritures.
Dernière modification : 12/07/2016