Méthodes de protection

Il n’existe pas de lutte curative pour guérir à coup sûr les arbres atteints. Lorsque les sujets sont touchés, on peut cependant tenter de couper la ou les branches malades en sectionnant celles-ci au niveau du tronc : si le mycélium n’est pas encore parvenu dans le tronc, la partie restante demeure saine une fois les plaies correctement protégées.

On peut, par contre, prévenir la maladie avec de très grandes chances de succès, en respectant les conseils suivants :

     - réaliser la taille le plus tardivement possible de préférence par temps beau et sec (toutes les plaies doivent être protégées sauf celles de petites dimensions situées à l’extrémité des rameaux de faible diamètre),

     - protéger immédiatement les blessures de taille soit au moyen d’une peinture fongicide soit par un apport de spores de l’organisme antagoniste Trichoderma sp., appliquées de préférence au moyen d’un sécateur-pulvérisateur. Cet antagoniste n’est actuellement pas commercialisé,

     - arracher et brûler les arbres fortement touchés avant l’automne. Cette pratique permet d’éviter la formation éventuelle de fructifications du parasite qui se produirait durant les périodes pluvieuses hivernales. De même, on prendra soin d’éliminer tous les déchets ligneux au voisinage du verger : vieilles souches, tuteurs, bois ou branches de peuplier,

     - éviter toute pratique culturale induisant une trop forte vigueur et, notamment, les excès d’azote.

Ces conseils sont également valables pour les sujets de pépinière. Chez ceux-ci, on veillera particulièrement à effectuer très tôt le désonglettage et à protéger très soigneusement la plaie ainsi formée.