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Principaux symptômes

 

 

  • Symptômes et dégâts

 

Chancre : les premiers symptômes s’observent au printemps, et apparaissent sous forme de nécroses brunâtres, plus ou moins en dépression. Celles-ci évoluent vers une lésion chancreuse, détruisant le bois et le dénudant, alors que la cicatrisation naturelle de l’arbre provoque un bourrelet caractéristique autour de la plaie. Les chancres se forment aussi bien sur le tronc, qu’ils peuvent ceinturer, aboutissant alors à la mort de l’arbre, que sur les charpentières, ou les rameaux, qui eux se dessèchent rapidement.

Le chancre peut abriter des ravageurs ou des maladies secondaires (puceron lanigère, sésie, pourritures diverses) qui viennent s’installer à la suite de ces attaques.

Les fructifications du champignon apparaissent en conditions humides sur les chancres sous formes d’amas ou de coussinets blanchâtres, qui libèrent les conidies (spores asexuées). Sur les chancres plus âgés (3 ans d’après P. Bondoux), la forme sexuée apparaît sous forme de périthèces rouge corail caractéristiques, visibles à l’œil nu (dimension moyenne : 0,3 à 0,5 mm) surtout lorsqu’ils sont en masse, et de forme en poire reconnaissable à la loupe. 

Le Nectria à l’œil se traduit par une nécrose au début plus ou moins sèche dans la cavité oculaire, autour des sépales, de couleur généralement brune, plus ou moins foncée. Elle évolue parfois en nécrose marron étendue, où apparaissent en conditions humides des masses mucilagineuses blanches. La nécrose à l’œil peut aussi traduire l’existence d’une pourriture de cœur si le champignon a pénétré après fleur dans le canal stylaire et a pu atteindre les loges carpellaires.

En fin d’été, ce sont des taches circulaires bien délimitées, rappelant celles dues aux gloeosporioses en conservation, qui évoluent rapidement en pourriture avant la récolte.

En conservation, les nécroses sont comparables à celles provoquée par Neofabraea alba, même si elles sont souvent localisées à la cuvette pédonculaire, qui apparaissent en même temps, car bénéficiant d’une phase de latence. Elles sont plus déprimées et l'épiderme est plissé dans la nécrose. 

En atmosphère humide, il se forme des masses mucilagineuses blanchâtres porteuses de conidies caractéristiques, très allongées et pluricellulaires.

Des pourritures de cœur se développent à partir de nécroses à l’œil non détectées à la récolte.

Seule l’observation microscopique des spores produites par la nécrose permet d’identifier sûrement l’agent pathogène. 

 

 

 

  • Confusion possible

 

Les chancres à leur stade le plus évolué sont caractéristiques, mais lorsqu'ils sont jeunes, ils peuvent être confondus avec un autre chancre: Diaporthe, Botryosphaeria,... Les symptômes sur rameaux peuvent être confondus avec ceux de la moniliose, s’ils interviennent sur bouquets floraux.

La forme Cylindrocarpon de l’œil ressemble au début au Botrytis de l’œil ou au Fusarium: mettre le fruit en chambre humide pour accélérer la fructification. Lorsque la nécrose est plus évoluée, elle peut être confondue avec celle due à Colletotrichum sp., qui elle est reconnaissable à ses fructifications rose-orangées.

En conservation, la confusion avec une « gloeosporiose » est courante : l’observation des spores au microscope est indispensable

Dernière modification : 19/11/2015
Pommier_ChancreNectria_Giraud
Figure 1
Pommier_ChancreNectria1_Giraud
Figure 2
Pommier_ChancreNectria2_Giraud
Figure 3
Pommier_chancre-nectria_Petit
Figure 4
Pommier_chancre-nectria1_Petit
Figure 5
Pommier_chancre-nectria2_Petit
Figure 6
Pommier_chancre-nectria3_Petit
Figure 7
Pommier_Nectria-fruit_Giraud
Figure 8
Pommier_cylindrocarpon-nectria_Giraud
Figure 9
Pommier_cylindrocarpon-nectria1_Giraud
Figure 10
Pommier_cylindrocarpon-nectria2_Giraud
Figure 11