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Pectobacterium spp. et Dickeya spp.

Jambe noire et pourriture molle

(Blackleg = Soft rot)

 

  • Agents responsables et transmission

 

Les bactéries responsables de la maladie de la jambe noire et des pourritures molles, anciennement appelées Erwinia, sont à présent réparties dans les genres Pectobacterium et Dickeya.

Au sein du genre Pectobacterium,  Pectobacterium atrosepticum (anciennement Erwinia carotovora subsp. atroseptica) est l’espèce historiquement associée à la jambe noire en Europe. Toutefois, d'autres espèces des genres Pectobacterium et Dickeya peuvent également causer des symptômes de jambe noire et de pourritures molles de pomme de terre.

Des travaux récents ont ainsi mis en évidence que le ‘complexe Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum', anciennement Erwinia carotovora subsp. carotovora, recouvrait des espèces maintenant identifiées comme Pectobacterium parmentieri et Pectobacterium carotovorum subsp. brasiliense.

Au sein du genre Dickeya (anciennement Erwinia chrysanthemi ou Ech), les deux principales espèces identifiées sur pomme de terre sont D. dianthicola et  D. solani, qui a été décrite en nouvelle espèce suite à son émergence en Europe, dans les années 2000.

 

Le développement de la pourriture molle des tubercules qui peut se produire au cours du stockage ou en végétation est habituellement associé aux bactéries Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum et Pectobacterium atrosepticum. Les bactéries du genre Dickeya spp. peuvent également produire des pourritures sur les tubercules.

 

Les tubercules semblent assurer l’essentiel des contaminations. D’autres sources et vecteurs de contaminations tels que l’eau, le sol, des adventices et plantes cultivées ont également été mis en évidence. Certains  insectes ont par ailleurs été identifiés comme pouvant être porteurs des bactéries.

 

  • Importance économique

 

La maladie de la jambe noire en végétation et des pourritures humides sur tubercules est largement répandue dans les zones de production de pomme de terre.

L’impact économique de la maladie peut être important que ce soit en plant ou en consommation. L’incidence de la maladie est très variable : de la présence sporadique à des pertes importantes (problèmes de levée, flétrissements, pourritures des tubercules) selon les conditions de culture et de stockage (température, humidité, ventilation, etc.).

 

Il n’existe pas de solutions chimiques de lutte contre cette bactérie. L’utilisation d’un plant sain combiné à des mesures prophylactiques est necessaire pour limiter l’apparition de la maladie. La certification des plants de pomme de terre prévoit des normes relatives à la présence de jambe noire et de pourritures dans les schémas de certification. La maladie peut toutefois être parfois source d’interception et de litiges commerciaux à destination dans la mesure où il s’agit d’une maladie qui peut évoluer pendant le transport et/ou le stockage à l’arrivée.

Dernière modification : 27/06/2017