Méthodes de protection

• Mesures de prévention

Il est fortement recommandé de ne pas importer des agrumes de pays où le virus est présent. Sinon, il faut bien s’assurer que les plants sont dotés d’un certificat prouvant leur bon état sanitaire. L’OEPP, Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes, a établi une carte de répartition du virus à travers les différents pays du monde. Cette carte est consultable sur le site internet de l’OEPP (www.eppo.org).


N’utiliser que du matériel sain pour la production de greffons. La propagation de greffons (bourgeons et scions) d’agrumes infectés a fortement contribué à la dissémination du virus à échelle locale mais aussi internationale.
La technique de micro-greffage de méristèmes pour l’obtention de plants sains est sûre.

Utiliser des porte-greffes tolérants parmi les citranges ‘Troyer’, ‘Carriso’ ou ‘C-35’ ; ‘Volkameriana’ ; les mandariniers ‘Cleopatra’, ‘Sun Chu Sha’ ou ‘Sunki’ ; Poncirus trifoliata ; ‘Rangpur’ ; citrumelo ‘Swingle’ ; ‘Kinkoji’ ou ‘Gou Tou’. Cette technique n’est efficace que par rapport à certaines souches virales et les plus virulentes peuvent provoquer l’apparition de symptômes. En Espagne, les souches présentes ont pu être combattues à travers l’utilisation de porte-greffes résistants.
En tout cas, le porte-greffe bigaradier (Citrus aurantium) est à proscrire car il est sensible. Citrus macrophylla est également à éviter.

Lutter contre les pucerons qui sont vecteurs du virus. Divers produits à base de lambda cyhalothrine, de la famille des pyréthrines, sont homologués pour lutter contre les pucerons des agrumes.

Il est parfois recommandé d’appliquer la méthode de prémunition. La prémunition consiste à inoculer les plantes-mères avec des souches non infectieuses 4 à 6 mois avant le prélèvement des bourgeons ou scions et la réalisation des greffes. Ces plantes-mères doivent être installées sous filets anti-insectes.