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Détection, mesures à prendre

 

  • Protocole d’inspection


Dans la serre, des contrôles visuels des plants doivent être entrepris tout au long de l’année, même si les invasions de thrips ont généralement lieu pendant les saisons chaudes.
Tout plant symptomatique doit être prélevé en priorité pour effectuer des analyses et l’échantillon est à compléter avec d’autres plants par sondage au hasard. Le nombre de prélèvements dépendra de la densité des plants au sein de la parcelle analysée.
Cibler les organes symptomatiques pour rechercher la présence du TSWV : 2 à 3 rameaux avec quelques feuilles par plante constituent généralement un échantillon suffisant.

  • Outils de diagnostic


En entreprise, des kits sérologiques de détection rapide peuvent être utilisés. Ils sont faciles d’emploi et disponibles à des prix accessibles. Ces kits permettent en quelques minutes d’obtenir un résultat. Un extrait de plante est broyé dans une solution fournie avec le kit et le broyat est mis au contact d’une bandelette ou d’un support sur lequel des anticorps spécifiques du virus recherché ont été adsorbés. En cas de présence du virus, un indicateur coloré apparaît. Ces kits existent aussi pour les virus appartenant au même genre que le TSWV notamment l’Impatiens necrotic spot virus (INSV), ainsi que pour d’autres virus dommageables chez les plantes.

En laboratoire, le test sérologique de type ELISA est le plus couramment utilisé pour rechercher la présence du TSWV. D’autre techniques moléculaires, telles que la PCR réverse, sont plus sensibles mais également plus coûteuses et leur utilisation est surtout destinée à la recherche.

L’indexage biologique par inoculation mécanique, qui consiste à inoculer une gamme de plantes hôtes sensibles à partir d’un extrait de l’échantillon suspecté, est une technique toujours utilisée. Les plantes indicatrices d’une infection par le TSWV sont les suivantes : lésions locales sur Petunia hybrida et Vigna unguiculata, lésions systémiques sur Nicotiana sp., Chenopodium sp., tomate, basilic.

  • Les conduites à tenir en cas de détection


Les plantes ne disposent pas de système immunitaire face aux virus et ne sont pas capables de les éliminer. Par conséquent, une plante contaminée par un virus doit être détruite le plus vite possible pour limiter la propagation du pathogène surtout quand des thrips sont présents. De plus, la destruction des végétaux contaminés est ordonnée dans l’arrêté national du 4 avril 1990 (voir paragraphe « Informations réglementaires complémentaires »).

Eliminer les virus qui peuvent avoir contaminé la serre, les outils de culture, les tablettes et les pots. Pour cela, un vide sanitaire doit être mis en place et les structures et le matériel doivent être désinfectés à l’aide de produits virucides autorisés.

Supprimer les éventuelles populations de thrips. Par exemple, en cas de présence de sol composé de terre, un traitement est fortement conseillé car des nymphes de thrips porteuses du virus peuvent être hébergées en terre et infecter les cultures suivantes.

Par ailleurs, concernant les chrysanthèmes, il est possible d’effectuer in vitro une culture de méristèmes de plantes contaminées permettant d’obtenir une variété assainie. Avant toute utilisation commerciale des plants obtenus, il convient de vérifier l’absence de virus et la conformité variétale des nouveaux plants.


  • Informations réglementaires complémentaires

 

L’arrêté national du 4 avril 1990 relatif à la lutte contre le Tomato spotted wilt virus prévoit que :

  • Tout propriétaire ou exploitant est tenu en cas de découverte de symptômes douteux d’en référer immédiatement auprès de la direction régionale ou départementale de l’agriculture et de la forêt (service de la protection des végétaux), de la région ou du département considéré.
  • Les végétaux trouvés contaminés par le TSWV ne peuvent être commercialisés sur le territoire national. Ils doivent être détruits par incinération sous le contrôle d’un agent habilité chargé de protection des végétaux.
  • Les productions infestées par les thrips vecteurs du TSWV doivent faire l’objet de traitements appropriés afin d’éliminer les vecteurs en cause.


Selon la directive européenne 2000/29/CE :

 

  • D’une part, toutes les variétés d’Impatiens de Nouvelle-Guinée, les végétaux Dendranthema, ainsi que les végétaux d’Apium graveolens, Capsicum annuum, Cucumis melo, Lactuca sativa, Lycopersicon lycopersicum, Nicotiana tabacum (vendus aux producteurs de tabac professionnels), Solanum melongena et Solanum tuberosum destinés à la plantation doivent être accompagnés d’un passeport phytosanitaire européen lors de leur circulation sur le territoire européen prouvant qu’ils sont indemnes du TSWV.
  • D’autre part, la Suède et la Finlande sont des zones protégées vis-à-vis du TSWV. Ainsi, n’importe quel végétal envoyé dans l’un de ces deux pays doit porter un passeport phytosanitaire européen avec la mention ZP prouvant que le végétal est indemne de ce virus.
Dernière modification : 07/11/2013
  • Auteur :
  • . GIE-FPSO (GIE)