Operophtera brumata
Biologie du ravageur



- Les plantes hôtes :

Les plantes-hôtes de Operophtera brumata sont l'abricotier (Prunus armeniaca), le cerisier, le prunier (Prunus spp.), le pommier (Malus pumila),  le châtaignier (Castanea sativa), le groseillier, le cassissier (Ribes spp.) et bien d'autres arbres dont les arbres forestiers.


- Cycle de développement :

Les pullulations sont favorisées quand l'été est pluvieux, l'automne doux et humide. Les adultes supportent des froids de -15°C mais ne sont actifs qu'à une température supérieure à 0°C, l'optimum se situant entre 5 et 11°C. La longévité des femelles varie de 2 à 31 jours pour des températures constantes comprises entre 0 et 27°C. La fécondité très variable, en moyenne, 120 oeufs. La durée de développement est de 40 jours ; elle comprend 5 stades.

Il y a une génération par an. L'apparition des adultes, déclenchée par les pluies automnales, s'échelonne d'octobre à décembre ; elle est stoppée par le froid. Dès leur sortie, les femelles grimpent le long du tronc et des grosses branches, l'accouplement a lieu ; elles pondent sur les brindilles, dans les anfractuosités des écorces, ou à l'aisselle des bourgeons.

Les oeufs, déposés isolément ou par paquets de 2 ou 3, entrent en diapause. Ils éclosent de mi-mars à mi-avril. Les jeunes chenilles dévorent les bourgeons, puis au stade suivant, les fleurs et les feuilles. Les  stades L5 peuvent également attaquer les jeunes fruits dans lesquels elles creusent de profondes cavités.  Ensuite, la chenille se laisse tomber sur le sol de fin mai à début juillet et s'y enfonce (5 à 10 cm), pour se nymphoser dans une coque terreuse. La nymphe reste en diapause tout l'été, et parfois jusqu'à 17 mois, puis se transforme en papillon qui sort du sol à l'automne.