Aphis nastursii
Biologie du ravageur



- Les plantes hôtes :

Les hôtes de ce puceron sont la pomme de terre, le nerprun et la bourdaine. C'est un espèce diécique obligatoire.

Ce ravageur est fréquent dans toute l'Europe centrale sur pomme de terre ; son importance augmente de l'ouest vers l'est, contrairement au puceron vert du pêcher (Myzus persicae), dont les conditions climatiques deviennent plus défavorables pour son hôte d'hiver, le pêcher, mais Aphis nastursii dépend étroitement de la présence du nerprun (Rhamus sp.) qui préfère les sols riches en calcaire.
 
 
- Cycle de développement :

Le développement de ce puceron est holocyclique.

L'éclosion des oeufs d'hiver pondus sur le nerprun purgatif (Rhamnus cathartica) ou sur la bourdaine (Fragula alnus) (plantes-hôtes primaires) a lieu début avril. Les fondatrices produisent, environ 3 semaines plus tard, des larves qui, à leur tour, engendrent des femelles vivipares virginipares, pour la plupart ailées. Celles-ci quittent l'hôte primaire et s'installent sur divers hôtes secondaires (plantes adventices, pomme de terre et autres) et fondent de nouvelles colonies.

Pendant l'été, se succèdent plusieurs générations de virginipares en partie composées d'individus ailés, en partie d'aptères. Les ailés attaquent de nouvelles plantes-hôtes d'été et peuvent se trouver disséminés sur de grandes distances, par le vent. Les printemps ou les étés particulièrement doux, survenant après une migration importante depuis l'hôte primaire, sont particulièrement favorables à une pullulation. Une fois le développement estival terminé, les pucerons, sous forme de gynopares et de mâles, retournent en septembre sur l'hôte primaire, où a lieu l'accouplement et où les femelles pondent leurs oeufs fécondés à la base des bourgeons et dans les fentes de l'écorce du nerprun, où ils passeront l'hiver.