Meloidogyne spp
Biologie du ravageur



- Les plantes hôtes :

Selon les différentes espèces, celles-ci ont une gamme d'hôte plus ou moins spécifique ou plus ou moins large. Si M. naasi a une gamme d'hôtes plus étroite et attaque en particulier les céréales, les autres espèces de Meloidopgyne peuvent s'attaquer à toutes les plantes cultivées et sont donc très polyphages mais sont aussi des ravageurs dangereux.

Les cultures les plus sensibles sont les solanacées (tomate, aubergine, pomme de terre), les cucurbitacées  (melon, concombre), les légumineuses  (haricot), la carotte, la scorsonère, la laitue, l'endive, l'artichaut, la bette, le céleri, etc. (figures 1 et 2).


- Cycle de développement :
 
La durée du cycle dépend de la température ; lorsqu'elle est maintenue basse, ce qui est le cas des cultures de laitue sous serre, en hiver, l'infestation se développe lentement. Dès que la température s'élève, le cycle s'accélère : il est de 3 semaines à 28°C. Plusieurs générations peuvent se succéder dans des conditions favorables et l'infestation atteint alors des niveaux considérables. Par ailleurs, tous les oeufs n'éclosent pas en même temps, certains n'éclosent que plusieurs mois après la ponte et résistent au froid et à la sécheresse. Le sol conserve donc son potentiel infectieux pendant l'hiver ou pendant une mise en repos du sol.

A sa sortie de l'oeuf, la larve se déplace dans le film d'eau qui recouvre les particules de terre et se dirige vers les jeunes racines (figure 3). Elle perfore la paroi des cellules à l'aide de son stylet, pénètre dans la racine, se dirige vers les vaisseaux conducteurs et induit la formation de cellules géantes nécessaires à sa croissance. Il en résulte l'apparition d'une galle caractéristique qui l'enveloppe bientôt complètement et obstrue les vaisseaux conducteurs de sève.

Après plusieurs mues, la larve se transforme en mâle ou en femelle. Le mâle est libéré à l'extérieur de la racine (figure 4). La femelle, immobile, reste dans les tissus et pond 1 000 à 2 000 oeufs englobés dans une gangue gélatineuse qui les maintient rassemblés. Ces masses d'oeufs font saillies à la surface des jeunes racines.
 
meloidogyne_celeri2
Figure 1
meloidogyne_aubergine
Figure 2
Meloidogyne-3
Figure 3
Meloidogyne_male
Figure 4