Taphrina deformans
Biologie, épidémiologie
Le champignon Taphrina deformans se conserve en hiver sous forme d'ascospores dans les anfractuosités de l'écorce, les écailles des bourgeons, ce qui favorise les contaminations précoces, ou à la surface du sol. Un hiver doux et humide favorise la survie des spores. Les symptômes apparaissent surtout au printemps mais les manifestations du champignon peuvent se poursuivre jusqu'au milieu de l'été, selon les conditions climatiques.
Les premières contaminations sont celles qui entraînent le plus de dégâts. Elles ont lieu au niveau des bourgeons, au début du printemps lors de l'émergence de la première feuille. Les attaques sur les feuilles des jeunes pêchers se produisent préférentiellement à des températures comprises entre 10 et 21°C. La germination ne peut avoir lieu en dessous de 8°C et est stoppée au-dessus de 30°C.
Au moment de l'émergence des feuilles, le développement de la maladie est favorisé par l'eau libre qui entraîne les spores vers les bourgeons. Ainsi, une pluviométrie supérieure à 10 mm en 24 heures (en milieu naturel) est une condition climatique augmentant les risques d'infestation. Toutefois, si les spores sont très résistantes à la dessiccation, une humidité excessive entraîne rapidement leur destruction.
La lutte contre la cloque du pêcher est donc indispensable au printemps dans toutes les régions à climat humide. La mise en place d'arbre témoin permet de surveiller précocement les symptômes foliaires sur jeunes feuilles, notamment la courbure. Par ailleurs, les attaques répétées du champignon affaiblissent les arbres qui deviennent plus sensibles aux autres agressions parasitaires, physiologiques et climatiques.
Taphrina communis (T. pruni) est une espèce proche qui provoque sur prunier (prune d'Ente), la maladie des pochettes. Les jeunes fruits sont déformés et sans noyau.