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Biologie, épidémiologie

- Conservation et sources d'inoculum

Ralstonia solanacearum se maintient sans peine dans de nombreux sols durant plusieurs années, notamment à partir des débris végétaux si ces derniers ont une capacité de rétention d'eau élevée. On la retrouve jusqu'à 30 cm de profondeur. Le taux d'inoculum du sol peut être maintenu, voire augmenté, lors de la mise en culture d'autres plantes sensibles sur la même parcelle. En effet, cette bactérie est capable d'infecter de nombreuses plantes cultivées ou adventices (tournesol, arachide, poivron, manioc...). Plus de 200 espèces végétales sont susceptibles d'être attaquées, en majorité des dicotylédones. La gravité des attaques dépend bien souvent de l'importance de l'inoculum du sol et de l'agressivité de la souche présente.


- Pénétration dans la plante

Au cours de la croissance du système racinaire dans un sol contaminé, celui-ci présente des blessures diverses :
- soit naturelles, en particulier au niveau du point d'émergence des racines latérales ;
- soit consécutives aux effets non intentionnels d'outils, de piqûres et des altérations engendrées par les nématodes à galles appartenant au genre Meloidogyne (figure 1), à des morsures d'insectes.

Ces blessures, plus ou moins momentanées, constituent de véritables portes d'entrée pour Ralstonia solanacearum. Elles facilitent sa pénétration dans les racines et son accession aux vaisseaux dans lesquels il se multiplie plus rapidement.


- Dissémination de la bactérie

Elle peut avoir lieu par l'intermédiaire de l'eau de ruissellement, de plants contaminés et d'outils aratoires. Elle le serait aussi par les ouvriers au cours de l'écimage et de l'ébourgeonnage.


- Conditions favorables au développement de la bactérie

Cette bactérie affectionne les températures élevées. Elle se développe bien à des températures comprises entre 25 et 35°C. Les sols humides, aux pH modérés, sont plus favorables aux contaminations et à son extension. Elle supporte mal les conditions de sol sec et les températures inférieures à 10°C. L'apport d'une fumure fortement azotée contribuerait à sensibiliser les plantes.

Dernière modification : 05/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Galles_meloidogineb
Figure 1