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Biologie, épidémiologie

- Conservation et sources d'inoculum   

                                                                                           


Botrytis cinerea
est un champignon très ubiquiste et polyphage, capable de se maintenir dans le sol sur les débris végétaux les plus divers et sous plusieurs formes : conidies, mycélium, sclérotes. Ces potentialités saprophytiques lui permettent de se conserver sans peine sur la matière organique. Botrytis cinerea est susceptible d'attaquer et de coloniser de nombreuses plantes cultivées ou adventices qui contribuent à sa conservation et constituent des sources potentielles d'inoculum.


- Pénétration dans la plante et invasion de l'hôte

Les contaminations sont fréquemment aériennes et font intervenir des conidies. Elles ont lieu soit directement à travers la cuticule, soit à partir de blessures diverses, de tissus sénescents, qui constituent des "bases" nutritives idéales à son développement. C'est le cas notamment des corolles des pièces florales qui en tombant sur les feuilles assurent bon nombre de contaminations foliaires ("dead-blossom leaf spot"). Le champignon envahit rapidement les tissus qu'il fait pourrir en quelques jours.


- Sporulation et dissémination du champignon (figure 1)

Sur tous ces hôtes, comme sur les débris végétaux, il produit du mycélium, des petits sclérotes plats et de nombreux conidiophores longs et ramifiés, à l'extrémité desquels naissent des conidies ovoïdes à sphériques qui assurent sa dissémination. Celle-ci a lieu par l'intermédiaire du vent, de la pluie et des éclaboussures d'eau. Elle est aussi assurée par les ouvriers au cours des opérations culturales.


- Conditions favorables au développement du champignon (figure2)

Comme de nombreux champignons aériens, Botrytis cinerea affectionne particulièrement les ambiances humides. Une humidité relative avoisinant 95 %, et des températures comprises entre 17 et 23°C sont des conditions très propices que l'on retrouve fréquemment dans les pépinières abritées, mais aussi en plein champ, lors de périodes pluvieuses ou au cours des irrigations par aspersion. Les plantes étiolées disposent de nombreuses blessures et/ou de tissus sénescents qui sont particulièrement vulnérables.

Dernière modification : 04/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1
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Figure 2