Méthodes de protection
- En cours de culture
Lorsque vous êtes confrontés à une attaque d'oïdium, vous devez réaliser des traitements chimiques assez rapidement. En effet, lorsque les conditions lui sont très favorables le développement de ce champignon est assez difficile à enrayer, il convient donc d'intervenir précocement avec le fongicide* suivant : penconazol (e-phy).
Nous rappelons que pour qu'un traitement soit efficace il faut qu'il soit appliqué en temps voulu, à la bonne dose, avec des volumes de bouillie suffisants et un matériel d'application adapté au tabac. Certains de ces traitements sont susceptibles d'être phytotoxiques lorsqu'ils sont appliqués durant des journées chaudes et sèches. Il convient de les réaliser à l'occasion de périodes nuageuses et plus fraîches.
- Culture suivante
Un certain nombre de mesures préventives peuvent être mises en place afin de limiter les risques de voir apparaître l'oïdium : choisir judicieusement l'emplacement de la parcelle afin qu'elle soit située dans un endroit assez aéré et ensoleillé ; éviter les arrosages intempestifs et empêcher toute stagnation d'eau dans la parcelle ; assurer une fumure équilibrée ; détruire les mauvaises herbes qui servent de relais au parasite, dans la parcelle et dans ses abords ; bannir le voisinage de cultures qui hébergent le parasite ; récolter assez tôt les feuilles basses, dans la mesure du possible.
Actuellement en France, plusieurs variétés de tabac de types virginie ou burley proposées aux producteurs sont maintenant résistantes à l'oïdium. Il en est de même dans certains pays où la maladie sévit gravement dans le monde. C'est le cas notamment au Zimbabwe, au Japon, en Afrique du sud... Plusieurs espèces de Nicotiana sont résistantes à Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum, mais seuls 3 hybrides inter-spécifiques ont été créés entre Nicotiana tabacum et N. debneyi, N. glutinosa et N. tomentosiformis. La résistance conférée par ces trois espèces semble de nature monogénique et n'est que partielle. La source de résistance la plus utilisée jusqu'à présent provient d'un cultivar japonais Kokubu (Kuo-fan). Elle est contrôlée par deux gènes récessifs. Elle permet d'obtenir un niveau de résistance très élevé, bien que quelques taches soient parfois observées sur les plantules en pépinière.
* Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous avons tout de même choisi de vous indiquer dans chaque fiche, le nom de quelques matières actives homologuées au moment de la rédaction de la fiche. Nous essaierons d’actualiser cette liste, au fur et à mesure des retraits et des nouvelles homologations. Malgré cela, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.