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Bioagresseurs et maladies réduisant ou bloquant la croissance des salades


La croissance des salades peut être affectée à des degrés divers et cela en fonction de la nature de la maladie et de la précocité de son attaque.

Le développement des plantes est parfois perturbé très tôt. C'est le cas notamment dans des parcelles fortement contaminées par un champignon parasite tellurique ou par des nématodes. Les plantules très rapidement confrontées à l'inoculum présent dans le sol subissent des altérations racinaires et/ou un envahissement vasculaire qui perturbent leur développement (voir les rubriques Altérations des racines et Altérations du pivot et de la tige). A titre d'exemple, Pythium tracheiphilum est fréquemment responsable de nanisme sur laitue du fait de sa colonisation précoce des jeunes salades et de sa localisation vasculaire (figure 1). Des réductions de croissance peuvent être aussi constatées, lors d'attaques précoces, avec de nombreux champignons : Botrytis cinerea, les Sclerotinia spp., Thielaviopsis basicola (figure 2), et des nématodes (Pratylenchus spp., Meloidogyne spp., etc.).

Parmi les autres microorganismes, les virus (LMV, CMV, TuMV...), quels que soient leurs modes de transmission et la nature de leurs symptômes, interfèrent particulièrement avec le développement des plantes. La figure 3 matérialise assez bien cette caractéristique. La réduction de croissance des salades sera d'autant plus précoce que les infections auront lieu très tôt au cours du cycle de production des plantes. Elle pourra être particulièrement marquée si le virus (LMV) est transmis par les semences et se multiplie prématurément ; pour cela voir les liens suivants : Virus de la mosaïque de la laitue (LMV), Caractéristiques de virus à mosaïques, Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV), Virus responsables de décolorations foliaires, Virus responsables de jaunissements foliaires et Virus et complexes de virus.

Des phytoplasmes appartenant au groupe des jaunisses de l'aster sont signalés sur salades dans un nombre limité de pays (USA, Italie...). Lorsque leurs attaques sont précoces, les feuilles du coeur croissent faiblement. Les plantes restent naines tandis que les vieilles feuilles jaunissent. D'autres symptômes peuvent se manifester ; vous pouvez les retrouver dans les liens Phytoplasme et Taches de latex.

Les maladies non parasitaires entraînent les mêmes effets sur les salades. Quelques affections génétiques sont à l'origine de salades dites "folles" qui révèlent des feuilles aux dimensions limitées, déformées et peu poussantes. A terme, les plantes sont plus ou moins rabougries par rapport aux plantes normales environnantes (figures 4 et 5, consulter le lien Anomalies génétiques).

Dans certaines situations, les salades peuvent présenter, dans un premier temps, une pousse tout à fait normale. Puis, soudainement en cours de croissance, le bourgeon peut rester bloqué ou se développer modérément. Dans ce cas, la taille des vieilles feuilles contraste avec celle des plus récentes. Des attaques d'un virus en cours de culture, l'apport accidentel d'un herbicide (figure 5)... peuvent être à l'origine de tels dégâts (pour plus d'informations, consulter la fiche Phytotoxicités diverses).

On rappellera que les carences alimentaires, bien que rares maintenant sur le terrain, induisent parfois une réduction de la croissance des salades qui est d'autant plus marquée que la carence est sévère. On retiendra à titre d'exemple celles qui induisent des symptômes localisés sur l'apex et les jeunes feuilles, bloquant parfois prématurément le développement des salades. C'est le cas des carences en calcium, en bore... Nous vous suggérons de consulter impérativement la fiche Désordres nutritionnels afin d'obtenir de plus amples détails.

Si l'on s'intéresse à d'autres facteurs édaphiques, il a été rapporté que, dans certains sols acides, au pH inférieur à 4, les salades présentaient aussi un développement assez lent (ceci en plus d'une chlorose foliaire). Des symptômes comparables sont parfois constatés sur des salades réparties en foyers, dans certaines zones de parcelles où des rétentions d'eau ont lieu localement.

Il est à noter que plusieurs espèces de Cuscuta, en se développant à partir des salades, peuvent en affecter la croissance (consulter la fiche Cuscuta spp.).

Quelle que soit l'origine de l'affection, les plantes touchées contrastent souvent avec les plantes saines environnantes.

Last change : 01/08/15
Pythium_tracheiphilum12
Figure 1
thielaviopsis13
Figure 2
LMV14
Figure 3
Anomalie-genetique15
Figure 4
Anomalie-genetique27
Figure 5
Phytotoxicite16
Figure 6