Facteurs de risque et conservation
- Facteurs de risque
Une fois introduites dans un champ via les kystes présents dans la terre adhérente au matériel agricole ou sur les tubercules plantés, les populations de Globodera vont se multiplier lors de la culture de pomme de terre. Le développement des nématodes à kyste est ainsi favorisé par les rotations courtes de cultures sensibles comme les Solanacées et le transport de terre contaminée via les engins agricoles ou les plants (de pomme de terre ou de légumes) en provenance de zones contaminées.
L’absence de destruction des repousses entretient les populations de nématodes qui sinon décroissent progressivement avec le temps, et d’autant plus vite que les températures sont contrastées et l’humidité du sol faible.
Du fait de la spécificité de la résistance génétique des variétés de pomme de terre, l’identification imprécise des populations de Globodera spp. et l’emploi répété de variétés résistantes inadaptées peuvent conduire à un basculement au sein de populations mixtes des deux espèces de nematodes depuis une prévalence de G. rostochiensis (pour lequel la résistance génétique est disponible) jusqu’à celle des populations de G. pallida (pour lequel la résistance est moins répandue dans la gamme variétale).
- Conservation
Le kyste résulte de la transformation de la femelle après la fécondation. Il peut renfermer plus de 1 000 larves (figure 1) et il est donc l’élément essentiel qui assure la conservation et la dispersion du nématode.
Entouré d’une paroi très épaisse, il est très résistant à l’action des températures basses et peut se conserver dans le sol pendant de nombreuses années (viabilité pouvant atteindre 10 à 20 ans selon le climat).