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Flétrissement, dessèchement
et nécrose des folioles et des feuilles


 
En présence de ces symptômes


 
     
         
Ayez le bon réflexe !

 
Observez aussi très attentivement...

   

...la tige
(extérieur et intérieur)



...le collet
et le bas de la tige
...

...les racines.
 

(Si vous utilisez une version de terrain de Di@gnoPlant sous Smartphones et tablettes, après avoir observé quel autre organe est affecté, en plus des feuilles, revenir en arrière dans l'application et recommencez votre diagnostic en sélectionnant ce dernier)


En présence de tels symptômes, exemplifiés dans les figures précédentes, diverses causes sont envisageables :
  • soit parasitaires
- agents pathogènes, autres bioagresseurs, affections non parasitaires responsables d'altérations des Racines et du collet et de la Tige.
- gents pathogènes, autres bioagresseurs responsables de taches et diverses altérations foliaires (symptômes évolués) (consulter le chapitre Taches sur folioles et sur feuilles)
- virus divers tels que Tomato spotted wilt virus (TSWV), Cucumber mosaic virus (CMV), Alfalfa mosaic virus (AMV), Potato Y virus (PVY), etcomplexes viraux ;
- Phytophthora infestans
 
  • soit non parasitaires
- Asphyxie racinaire
- Foudre
- Désordres nutritionnels
- Phytotoxicités diverses
- Aculops lycopersici
- Punaises

D'autres causes abiotiques, moins fréquentes ou non rencontrées en France, sont possibles :
- l'acide para-acétique (PAA)
- l'allélopathie
- le CO2
- les excès de sel
- les polluants atmosphériques.
De plus amples informations sont mentionnées dans l'ouvrage "Les maladies de la tomate" de D. Blancard, édité par les éditions Quae.

Classiquement, lorsque des pieds de tomate présentent une à plusieurs feuilles qui flétrissent, jaunissent parfois ou se dessèchent, les producteurs et les techniciens ont tendance à focaliser leur attention essentiellement sur ces symptômes foliaires et à vouloir absolument en trouver la ou les causes, localement. Dans bien des cas, l'origine de ces symptômes « généralistes » doit être recherchée ailleurs que sur le feuillage. C'est plus communément sur les racines, le collet, à l'extérieur ou à l'intérieur de la tige que vous pourrez observer des symptômes primaires, souvent plus spécifiques, qui expliqueront ces flétrissements.

En effet, diverses altérations survenant sur ces organes perturbent chez la tomate les fonctions d'absorption (racines), et de transport (collet, tige et vaisseaux), de l'eau et des éléments minéraux. Il en résulte notamment un manque d'eau dans les plantes qui finiront par flétrir plus ou moins rapidement (momentanément ou irréversiblement), et se dessécher partiellement ou totalement.

L'apparition d'un flétrissement et sa rapidité d'évolution dépendent essentiellement de trois paramètres :
- du stade de développement des plantes. En effet, les plantules expriment plus aisément des flétrissements irréversibles que les plantes adultes, et ces dernières manifestent plus facilement ces symptômes à l'approche de la récolte, lorsque les plantes sont chargées en fruits ;
- de la nature et du degré d'évolution de l'altération à son origine. Par exemple, en début d'attaque, lorsque les dégâts ne sont pas trop importants, un flétrissement se mettra en place lentement et pourra être momentanément réversible, notamment en cours de nuit car les folioles évaporant moins à cette période redeviendront turgescentes ;
- des conditions climatiques. Des températures élevées, une période ventée augmentent l'évapotranspiration des plantes et favorisent ainsi leur flétrissement précoce. À l'inverse, dans des conditions de faible évapotranspiration, lors d'un printemps froid et humide par exemple, les plantes peuvent ne pas flétrir dans un premier temps, malgré un problème phytosanitaire survenant sur les organes signalés précédemment (chancre au collet, pourriture racinaire, altération vasculaire…). Lorsqu'elles le feront, il sera souvent trop tard pour intervenir.

Dans certains cas, les flétrissements pourront ne concerner qu'une partie des feuilles ou des plantes, caractéristique d'une ou plusieurs maladies ; vous le constaterez ultérieurement, en particulier lors de l'étude des Maladies vasculaires.

En fait, le feuillage est un bon marqueur de l'état hydrique des plantes. Un flétrissement et un dessèchement d'une ou plusieurs feuilles doivent être généralement considérés comme les répercussions de perturbations dont il convient de rechercher la ou les origines en examinant soigneusement le système racinaire, le collet et la tige sur toute sa longueur.

Nous avons retenu dans ce chapitre plusieurs affections à l'origine de flétrissements, de dessèchements ou de symptômes similaires sur tomate, qui n'induisent pas toujours d'autres symptômes spécifiques sur les autres organes de cette plante et qui peuvent donc être plus difficiles à identifier.

Par ailleurs, nous avons intégré dans ce même chapitre les nécroses foliaires, symptômes qui ne sont pas toujours évidents à différencier des dessèchements consécutifs à des flétrissements et qui correspondent, bien souvent, au stade ultime de l'évolution de différentes lésions affectant directement le limbe. C'est pour cette raison que vous trouverez dans les causes envisageables une multitude de bioagresseurs et d'affections non parasitaires qui n'ont souvent rien à voir entre elles.