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Pythium tracheiphilum (Pythium vasculaire)

Pythium tracheiphilum est un champignon aquatique, capable de coloniser le système vasculaire de la racine pivotante de quelques Composées, notamment de l'artichaut, du séneçon et de la laitue. Sur cette dernière plante, on note que la racine pivotante est parfois déformée et que les racines secondaires sont peu nombreuses (figure 1). Les vaisseaux présentent un brunissement plus ou moins marqué à la fois au niveau des racines, du pivot et de la tige (figures 2 et 3). Dans certains cas, les tissus contigus sont aussi affectés. La croissance des plantes malades est ralentie, voire bloquée. Leur taille contraste beaucoup avec celle des plantes environnantes apparemment saines (figure 4). En plus d'être rabougries, voire naines, certaines plantes montrent une proportion plus ou moins importante de feuilles qui jaunissent et flétrissent. Dans un premier temps, ces flétrissements surviennent aux moments les plus chauds de la journée et les plantes peuvent se rétablir durant la nuit. Par la suite, ils prennent parfois un caractère irréversible, conduisant au dessèchement et à la mort de quelques plantes dispersées dans la parcelle.

Des lésions nécrotiques sont également observées sur les feuilles aux Etats-Unis ; celles-ci surviennent dans des parcelles fortement infectées, en présence d'une humidité permanente. Pythium tracheiphilum s'installe à partir de blessures en place sur des jeunes feuilles aux tissus succulents et tendres. Les particules de sol, dispersées à la suite de pluies ou d'irrigations par aspersion, hébergent les sporanges et les oospores du champignon qui sont à l'origine des contaminations. De tels symptômes foliaires n'ont jamais été observés en France.

Signalé dans quelques pays, comme les Pays-Bas et les Etats-Unis (dans le Wisconsin), Pythium tracheiphilum est maintenant assez largement répandu dans les différentes zones de production françaises. Sans être considéré comme un pathogène majeur de la laitue, ce champignon devient progressivement de plus en plus préoccupant dans certaines exploitations où il provoque chroniquement des dégâts importants.

Il convient de rappeler que des pourritures de la tige de laitues ont été observées en Australie, et ce en absence de dégâts sur racines. Les plantes atteintes flétrissaient et s'effondraient en 2 à 4 semaines. Dans les tissus altérés, on pouvait voir des oogones et des sporanges d'un Phytophthora. Un Phytophthora porri a été mis en cause, celui-ci s'attaquant essentiellement à la tige de la laitue ; toutefois il s'est avéré incapable de parasiter le poireau et le chou.

Pour toutes les informations concernant ce champignon vasculaire, nous vous invitons à consulter la fiche Pythium tracheiphilum.

Dernière modification : 08/07/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4