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Biologie, épidémiologie

L'épidémiologie de Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum (champignon parasite obligatoire) est assez mal connue sur la salade.


- Conservation, sources d'inoculum

Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum peut se pérenniser d'une année à l'autre de plusieurs façons :
- grâce à ses cléistothèces globuleux (périthèces sans ostiole) qui assurent sa reproduction sexuée ; ils se forment parfois sur les feuilles oïdiées. Ils ne se rencontrent pas de manière très courante, mais ils n'en constituent pas moins en hiver une forme de conservation. Généralement, les asques présents dans les cléistothèces se forment en automne. Ce n'est qu'au printemps suivant que les ascospores seront projetées ;
- par l'intermédiaire d'autres hôtes. L'espèce Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum est très polyphage. Elle est capable d'attaquer un très grand nombre d'hôtes, plus de 200 espèces appartenant à 25 familles différentes. En fait, cette espèce renfermerait des formes plus ou moins spécialisées infectant des plantes différentes. La spécialisation parasitaire des souches inféodées aux salades n'est pas très bien connue ; elles devraient pouvoir se maintenir et se multiplier sur des hôtes alternatifs, des plantes cultivées ou des adventices. Lactuca serriola et d'autres laitues sauvages sont capables de l'héberger.


- Pénétration et invasion

L'infection de l'hôte se réalise à partir d'un inoculum primaire constitué soit par des ascospores, soit par des conidies. Celles-ci, une fois au contact de l'hôte, germent rapidement en deux heures si les conditions environnantes leur sont propices (18 à 25 °C, 95 à 98 % d'humidité relative). Elles forment un appressorium, puis pénètrent directement dans les cellules épidermiques, développant des haustoria. Ces derniers jouent le rôle de suçoirs permettant le prélèvement des éléments nécessaires à la croissance du mycélium du champignon.


- Sporulation et dissémination

Dans les 4 à 6 jours qui suivent les contaminations, de courts conidiophores (figure 1) naissent sur les hyphes secondaires formés à la surface du limbe et produisent les conidies (figures 2 et 3). La sporulation est très abondante. Les conidies sont assez fragiles et ne vivent que quelques heures, voire quelques jours, lorsque les conditions leur sont favorables. Elles sont très légères et sont donc facilement transportées et disséminées par le vent (jusqu'à 200 km selon certains auteurs) et, accessoirement, par la pluie ou les irrigations par aspersion, lors d'éclaboussures. Les disséminations sont maximales la nuit, entre minuit et 4 heures du matin.


- Conditions favorables à son développement

Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum semble capable de se multiplier à des températures comprises entre 4 et 32°C. Son optimum thermique se situe aux alentours de 18-25 °C. La présence d'eau libre sur les feuilles ne semble pas propice à son développement.

La luminosité influence sa croissance. Il apprécie la lumière diffuse, tandis que la lumière solaire directe contrarie son extension. C'est en partie pour cette raison qu'on le retrouve davantage sur les feuilles basses, à l'intérieur du couvert végétal, là où le microclimat ambiant lui est particulièrement clément. Les jeunes plantes seraient moins sensibles. Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum peut réaliser un cycle complet en 4 jours, si les conditions environnantes lui sont favorables.

Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3