Méthodes de protection

La lutte contre ce champignon du sol ne se justifie que pour limiter les dégâts des deux redoutables viroses qu'il transmet à la laitue.

La mise en oeuvre de rotations culturales n'est pas efficace car ce champignon se conserve très longtemps dans le sol et il est par ailleurs très polyphage. Les sols lourds et humides seront drainés. Ils pourront être désinfectés. Une désinfection avec un fumigant pourra être envisagée. Les fumigants et/ou modes de désinfection conduisent à des résultats très aléatoires. Il conviendra d'être particulièrement vigilant pour ne pas réinfecter les sols désinfectés (consulter les fiches MLBVV et LRNA).

Afin de réduire les risques de développement de ce champignon parasite dans votre exploitation, il sera indispensable d'utiliser un substrat sain et des plants de même qualité. Les plants produits en mini-mottes ne seront pas posés à même le sol, tout particulièrement s'il n'a pas été désinfecté ; un film plastique devra les isoler. On les plantera sur des buttes afin d'éviter la rétention d'eau au niveau des racines.

Il conviendra d'être particulièrement vigilant sur la qualité de l'eau. En effet, cette dernière peut être à l'origine de contaminations. Les UV présenteraient une certaine efficacité pour débarrasser partiellement l’eau et les solutions nutritives recyclées des Pythium spp. et d'Olpidium virulentus.

Étant donné les très nombreuses spores de repos présentes dans les racines, il sera indispensable d'éliminer un maximum de systèmes racinaires en cour et en fin de culture.



NB : La législation sur les pesticides évoluant très rapidement, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.