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Biologie, épidémiologie

L'épidémiologie de Fusarium oxysporum f. sp. lactucae est mal connue. On peut penser qu'elle présente de nombreuses similitudes avec les autres formes spécialisées de Fusarium oxysporum, parasites vasculaires de diverses plantes cultivées.


- Conservation, sources d'inoculum

Ce champignon du sol est capable de se maintenir dans le sol grâce aux débris végétaux et à ses chlamydospores aux parois épaisses et résistantes. Il est certainement doté d'aptitudes à la vie saprophytique qui lui permettent de coloniser et de survivre sur divers composés organiques. Les autres plantes susceptibles de l'héberger, cultivées ou non, ne sont pas connues. Il s'attaque à la laitue (Lactuca sativa) et à la mâche (Valerianella locusta). Chez la laitue, les types beurre, iceberg, feuille de chêne, batavia et romaine sont sensibles à cette fusariose.


- Pénétration, invasion

Après germination de ses chlamydospores, ce Fusarium doit pouvoir pénétrer la laitue soit par l'intermédiaire de blessures naturelles, comme celles qui sont présentes au niveau du point d'émission des racines secondaires, soit via diverses altérations. Une fois dans la plante, il gagne les vaisseaux et les envahit de son mycélium. Comme dans le cas de la verticilliose, les plantes peuvent réagir à cet envahissement vasculaire en formant de la gomme ou des thylles qui empêcheront sa progression, mais qui contribuent aussi à faire flétrir les plantes.

- Sporulation, dissémination

Ce champignon produit des chlamydospores et des microconidies (figure 1) dans les vaisseaux et sur les tissus colonisés. Sa dissémination s'effectue par les plants,  le matériel agricole souillé par de la terre contaminée, l'eau,  les débris végétaux. Les poussières de sol contenant des chlamydospores sont aisément disséminées par les courants d'air ainsi que par les éclaboussures d'eau. Il serait aussi transmis par les semences comme cela a pu l'être constaté en Italie.


- Conditions favorables à son développement

Fusarium oxysporum f. sp. lactucae préfère plutôt les températures élevées. Son optimum thermique se situerait aux environs de 28°C. Aux USA, cette maladie est essentiellement observée à l'automne.

Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Fusarium483
Figure 1