Principaux symptômes
Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum (ex Erwinia carotovorum subsp. carotovorum) s'attaque en premier lieu à la tige et se développe à l'intérieur de celle-ci. Ainsi, des lésions humides et brunes s'étendent dans la moelle ; celle-ci se liquéfie assez rapidement, et une coupe longitudinale ou transversale dans la tige permet de constater qu'elle est creuse (figures 1 et 2). On peut aussi s'en rendre compte en la pinçant. Cette bactérie peut s'étendre aux assises externes de la tige et les dégrader . Ainsi, des lésions longitudinales brun sombre à noires couvrent et ceinturent la tige sur plusieurs centimètres (figures 3 à 6). Les tissus en voie de décomposition sont humides et mous.
L'altération interne de la tige n'est pas sans conséquence sur le fonctionnement des plantes et notamment sur le transport de l'eau et des éléments minéraux. Celui-ci est limité, ce qui entraîne le flétrissement et le jaunissement des feuilles, en particulier lors de périodes climatiques plus clémentes et/ou à partir de la récolte des premiers fruits. Si les conditions sont favorables, la maladie évolue et les plantes peuvent en mourir. Lorsque ces dernières sont faiblement affectées et que les conditions deviennent plus clémentes, elles pourront produire leurs fruits normalement.
Ces symptômes sur tige, accompagnés de flétrissements, ne devront pas être confondus avec ceux occasionnés par Pseudomonas corrugata responsable de la moelle noire.
Lorsqu'elle envahit les fruits, cette bactérie est à l'origine d'une pourriture humide, visqueuse et molle, qui conduira à la liquéfaction totale de ces derniers. À terme, seuls l'épiderme et quelque restants de tissus ratatinés subsisteront.