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Méthodes de protection

  • En cours de culture

 

Il est impossible de contrôler le développement de Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum une fois qu'elle est présente dans la tige de la tomate. Un certain nombre de mesures, souvent identiques à celles utilisables pour contrôler la moelle noire, peuvent toutefois être employées (vous pouvez consulter la fiche Pseudomonas corrugata).

Il conviendra tout d'abord d'éliminer rapidement les plantes malades. On aura aussi intérêt à abaisser l'hygrométrie de la végétation et à éviter au maximum que le sol soit trop humide. On évitera donc les irrigations par aspersion ; s'il n'est pas possible de procéder autrement, de telles irrigations seront réalisées plutôt le matin que le soir, afin que les plantes sèchent rapidement durant la journée, en gardant à l'esprit qu'elles pourront être particulièrement dangereuses à proximité de la récolte, surtout si les aspersions ne sont pas bien gérées dans le temps.

Les abris doivent être bien aérés afin de sécher la végétation à la suite de condensations nocturnes ou d'une irrigation par aspersion.

On se gardera de travailler dans les parcelles lorsque les plantes sont mouillées : les risques de transmission de bactéries par contact sont alors élevés.

On éliminera le maximum de débris végétaux à la récolte, et on évitera de les enfouir dans le sol car P. carotovorum subsp. carotovorum s'y maintient relativement bien.

  • Culture suivante

 

Cette bactériose représentant un risque non négligeable pour les futures cultures, les producteurs auront tout intérêt à mettre en place les mesures prophylactiques permettant de limiter l'installation et l'extension de cette bactérie.

Les rotations culturales, mises en oeuvre préventivement pour retarder l'apparition d'agents pathogènes telluriques, permettront de limiter le maintien de P. carotovorum subsp. carotovorum dans le sol. La polyphagie de cette bactérie limite le choix des espèces à cultiver. On choisira préférentiellement des cultures peu ou pas réceptives, comme les céréales, les graminées ou le maïs, le soja ou le haricot. La proximité de cultures sensibles et/ou déjà contaminées devra être bannie. Les mauvaises herbes sensibles devront être éliminées.

On utilisera plus volontiers les parcelles situées dans des emplacements bien aérés, favorisant le séchage du limbe. Dans la mesure du possible, on choisira d'implanter les cultures à une période plutôt sèche de l'année. La préparation du sol devra être particulièrement soignée et privilégiera un bon drainage de ce dernier. La fumure des plantes devra être équilibrée, évitant les excès d'azote. En culture hors sol, on aura intérêt à utiliser une solution nutritive disposant d'un ratio potassium/azote plutôt élevé. On évitera des conditions de culture propices à l'apparition de blessures.

La récolte des fruits s'effectuera avant maturité, par temps sec et en prenant soin de limiter au maximum les blessures. Les fruits seront rapidement réfrigérés ou conservés dans un endroit sec et frais. Nous vous conseillons de consulter aussi les Mesures préconisées pour les maladies de postrécolte.

Actuellement, il n'existe pas de variétés de tomate commercialisées résistantes à P. carotovorum subsp. carotovorum. Quelques lignées ont été décrites très ponctuellement dans la littérature comme disposant de fruits moins sensibles à cette bactérie. Cette tolérance serait de nature polygénique.


Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 12/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)