Principaux symptômes
Les phytoplasmes s'attaquant à la tomate provoquent divers symptômes sur les organes aériens, jeunes et en croissance, de cette solanacée. En France, ils apparaissent souvent durant le mois de juillet, voire début août. À partir de cette période, la croissance des plantes affectées est souvent ralentie. Les apex forment des entre-noeuds plus courts et des feuilles plus petites, parfois enroulées. Les tissus du limbe sont souvent plus épais, voire cassants (figures 1 à 3).
Les feuilles, en plus d'être déformées, présentent aussi différentes anomalies de coloration ; elles sont plus ou moins jaunes (yellows) (figures 4 à 8) et/ou violacées (anthocyanées) (figures 9 à 11). Des racines adventives apparaissent parfois sur les tiges. Les plantes infectées précocement ont un port plutôt buissonnant, lié en partie au développement de nombreux axillaires.
Les fleurs sont particulièrement affectées. Anormalement redressées, elles sont souvent stériles ou révèlent toutes sortes d'aberrations morphologiques (figures 12 à 14) variant en fonction de la souche et de leur formation ou non au moment de l'infection :
- les sépales, dont les nervures prennent une coloration violacée, restent complètement joints et le calice est hypertrophié (big bud) ;
- les fleurs sont stériles et les pétales sont verts, avec des étamines de même coloration (perte du pigment floral, virescence) ;
- les sépales peuvent être foliacés (phyllodie) ; on peut aussi noter la malformation ou l'absence de pétales, d'étamines et de carpelles, l'hyperdéveloppement des pétioles, etc. ;
- des proliférations intenses sont observées chez les plantes infectées par les phytoplasmes du groupe 16SrVI.
Les rares fruits formés voient leur croissance réduite ; ils sont denses, se colorent lentement et irrégulièrement et disposent d'un pédoncule plutôt épais contrastant avec leur fruits taille réduite.