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Méthodes de protection

  • En cours de culture

Comme dans le cas des viroses, il n’existe pas de méthode de lutte permettant de contrôler les phytoplasmes en cours de culture : une plante infectée le restera tout au long de sa vie.

Nous sommes actuellement assez désarmés vis-à-vis de ces phytoplasmoses. Si les dégâts sont très importants, il pourra se concevoir d’abandonner la culture, voire de la retourner. Dans le cas contraire, on conduira normalement la culture jusqu’à la récolte, les plantes affectées ne produisant que peu de fruits.

L’arrachage des plantes malades n’est pas d’une grande utilité car, bien souvent, lorsque les premières plantes malades sont observées, la plupart des contaminations ont eu lieu et les insectes vecteurs sont souvent partis visiter d’autres plantes. En revanche, en fin de culture, on prendra soin d’éliminer les plantes malades, mais surtout les mauvaises herbes présentes dans la parcelle ou en périphérie, celles-ci pouvant être constituées d’espèces sensibles servant de plantes réservoirs.

 

  • Culture suivante

Dans les pays où des attaques peuvent survenir en pépinière, il sera nécessaire de protéger les plants. Étant donné la durée de la période de latence de cette maladie, il sera difficile d’observer des symptômes sur ceux-ci. Les plants produits sous abris sont généralement peu touchés. La meilleure solution pour les protéger consistera à les produire sous un agro-textile (voiles non tissés, tissus maille) qui constituera une barrière mécanique plus efficace que les traitements insecticides* (e-phy). L’efficience de ces derniers est d’ailleurs assez controversée : si un certain nombre d’insecticides sont très efficaces à l’égard des cicadelles, bien souvent, ils n’empêchent pas les contaminations au champ. Les traitements insecticides mis en œuvre contre les autres insectes suffisent parfois à limiter les populations de cicadelles. Il a été constaté que la mise en place d’un paillage aluminisé pouvait réduire le nombre de vecteurs et l’incidence de la maladie.

Un désherbage soigneux des pépinières, des parcelles et de leurs abords (bordures des haies et des chemins…) sera réalisé afin d’éliminer les mauvaises herbes citées précédemment. Il conviendra d’utiliser des plants sains, et d’éviter de mettre en place des cultures de tomate à proximité d’autres cultures sensibles comme l’aubergine, le poivron, la pomme de terre, le tabac…

Il n’existe pas actuellement de variété de tomate résistante aux phytoplasmes responsables des jaunisses de la reine-marguerite, du stolbur… Signalons deux lignées en F5 issues d’un croisement entra la tomate et Lycopersicon peruvianum, ‘Pr18-4’ et ‘PR8-5’. Celles-ci exprimeraient une résistance aux agents pathogènes localisés dans le phloème, comme le Tomato yellow top virus, des agents de virescence et les phytoplasmes responsables du big bud de la tomate.

Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 07/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)