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"Candidatus Phytoplasma asteris",
"Candidatus Phytoplasma solani"...

Phytoplasmes responsables du stolbur,
des jaunisses de la reine-marguerite...



- classification : Bacteria, Firmicutes, Mollicutes, Acholeplasmatales, Acholeplasmatacae
- dénominations anglaises : stolbur, aster yellows, tomato big bud...



D'une année à l'autre, l'incidence des phytoplasmoses sur les cultures de tomate peut être très contrastée. On peut observer dans bon nombre de situations quelques plantes malades, dispersées dans la culture, exprimant des symptômes caractéristiques. Leur faible fréquence n'est jamais dans ce cas inquiétante ; les plantes sont souvent considérées comme de simples curiosités. Mais elles peuvent également provoquer des dégâts considérables dans les cultures de tomate : la proportion de plantes affectées peut alors être très importante, et atteindre 30 à 40 %, voire, dans des situations particulièrement graves, la quasi-totalité des plantes. De plus, si les infections ont eu lieu précocement, les rendements sont très faibles, voire nuls, à cause de la stérilité de nombreux bouquets, et de la taille réduite des quelques fruits produits.

Le stolbur est largement réparti dans toute l'Europe. En France, il n'est pas rare de l'observer en plein champ, exceptionnellement sous abris sur des plantes à proximité des ouvrants. De graves épidémies ont été observées ponctuellement dans le temps, notamment en 2006.


Plusieurs maladies à phytoplasmes, associées à des symptômes assez comparables sur tomate, ont été décrites dans de nombreuses zones de production du monde et sous différentes appellations : « stolbur », « big bud », « yellows », « proliferation » durant plusieurs décennies, les difficultés rencontrées pour étudier les phytoplasmes en cause et le manque de méthodes performantes pour les caractériser ont empêché de savoir avec précision si nous avions affaire dans tous les cas aux mêmes micro-organismes. L'avènement des outils moléculaires a facilité le classement des phytoplasmes en plusieurs groupes et sous-groupes, notamment en fonction de l'analyse de la séquence de leur ARN 16S ribosomique. Ainsi, plusieurs phytoplasmes ont été décrits sur tomate dans plusieurs pays : Candidatus Phytoplasma asteris, C. Phytoplasma aurantifolia, C. Phytoplasma pruni, C. Phytoplasma ulmi, C. Phytoplasma trifolii, C. Phytoplasma solani, C. Phytoplasma australiense.

De nombreuses cultures légumières sont affectées par des phytoplasmes appartenant surtout au groupe des jaunisses de la reine-marguerite (Aster yellows), phytoplasmes largement répartis dans le monde. Notons que sur tomate, plusieurs phytoplasmes membres de groupes différents peuvent sévir dans un même pays, rarement sur la même plante, comme c'est le cas par exemple en Italie.

Enfin, signalons que plusieurs souches de phytoplasmes responsables d'un stolbur ou non ont été décrites sous diverses appellations : « parastolbur » (stolbur), « metastolbur » (stolbur), « northern stolbur » (probablement le Potato witches' broom), « pseudoclassic stolbur » (mal défini) et « pseudostolbur » (une maladie physiologique). De plus, une maladie à phytoplasme dite « des petites feuilles », différente du stolbur, a été rapportée en France au cours des années 1980.


Dernière modification : 28/11/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)