Chaetanaphothrips orchidii

Thrips de la rouille rouge du bananier ou Thrips des orchidées

Cultures sensibles : Bananier

Généralités

Ce thrips s'alimente sur de nombreuses espèces végétales et est responsable de la rouille rouge du bananier. La couleur des taches, rappelant celle de la rouille, provient de la salive de cette espèce de thrips qui provoque une oxydation des parois cellulaires.

Zones de production affectées:

Organes affectés : 

Symptômes 

Symptômes ou dégâts :

• Multiples piqûres : apparition de petites taches rougeâtres sur l'épiderme des bananes qui forment une plage colorée rugueuse sur les zones de contact entre les doigts.
• Dégâts sur le premier tiers supérieur du régime.
• En fonction de la répartition des taches, la commercialisation de la récolte peut être compromise ou dépréciée.

Signes :

Le thrips de la rouille rouge mesure 1 mm de long et se déplace lentement. Son corps est jaune avec des ailes présentant une tache sombre bien visible à la base. Ces thrips sont localisés dans les régimes de bananes.

Confusions possibles :  

• Rouille de maturité : premières mains du régime, face supérieure des fruits, due à un point de coupe dépassé.

Biologie

Cycle de développement :

Le cycle biologique de l'oeuf à l'adulte varie de 19 à 29 jours. La femelle pond ses œufs dans les tissus des feuilles. Ceux-ci éclosent rapidement pour donner des larves qui s’alimentent en piquant la peau des bananes. La métamorphose se produit ensuite dans le sol. Les nouveaux adultes qui émergent sont capables de se reproduire en moins d’une semaine.

Facteurs de propagation de la maladie :

Présence de bananeraies abandonnées aux abords de la parcelle cultivée.

Protection 

• Protection mécanique : à l'aide de gaines plastiques, pour empêcher le thrips de piquer les régimes. Il faut veiller à couper le bourgeon mâle (baba figue), ainsi que la dernière main du régime qui constituent des abris pour les thrips. La pose de la gaine est réalisée dès le stade retournement des mains du régime (fruits en position horizontale).
• Conserver les abris pour les auxiliaires : enherbement des parcelles, présence de haies diversifiées ou de cultures intercalaires.
• La lutte biologique par les auxiliaires naturellement présents permet de limiter les populations de thrips. Deux auxiliaires prédateurs sont souvent observés : le thrips prédateur Franklinothrips vespiformis et les punaises de la famille des Anthocoridae.