Dégâts, nuisibilité

 

Les différentes espèces de cochenilles rencontrées sur vigne sont toutes des espèces polyphages et, pour certaines, des ravageurs sérieux sur d'autres cultures que la vigne. Insectes piqueurs-suceurs, les cochenilles en insérant leurs pièces buccales dans les tissus de l'hôte provoquent des lésions et le prélèvement prolongé de la sève peut induire un affaiblissement de la plante en cas de forte densité. Les Coccidae et les Pseudococcidae se nourrissent dans le phloème, alors que les Diaspididae piquent le parenchyme cortical.

Les cochenilles qui piquent dans le phloème excrètent un miellat sucré qui attire les fourmis qui protègent à cet effet ces parasites. De plus, ce miellat favorise le développement de fumagine, un champignon à mycélium noir, qui en se développant à la surface des feuilles et des baies, nuit à la qualité de la récolte. Les fourmis, d'autre part, peuvent participer à la dissémination des cochenilles en transportant les larves. La présence de fourmis sur les ceps est un bon indice d'infestation par des cochenilles.

Le plus grave est la transmission potentielle de virus par les piqures de certaines espèces comme Parthenolecanium corni, Pulvinaria vitis, Heliococcus bohemicus et Phenacoccus aceris, les particules virales étant inoculées par ces insectes. Les plus dommageables pour la vigne sont les virus de l'enroulement, Grapevine leafroll-associated virus (GLRaV) (figures 1 et 2).

 

Bibliographie

Le Maguet J (2012) Epidémiologie de l'enroulement viral de la vigne dans les vignobles français septentrionaux et transmission par cochenilles vectrices. Thèse de l'Université de Strasbourg

Dernière modification : 18/07/2019
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • E Herrbach (INRA)
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Figure 1
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Figure 2