Excès d'eau

 

Les excès d’eau, qu’ils soient conjoncturels, à fréquence régulière ou permanents, provoquent une anoxie qui cause rapidement la mort des racines fines puis, si elle perdure, celle des plus grosses. Les conséquences sont fonction de la proportion du système racinaire touché et vont de la perte de croissance une année donnée à la mort de l’arbre dans les cas extrêmes. La croissance racinaire est retardée,  la fuite des acides aminés des racines au sol augmente, le développement des mycorhizes diminue et les bactéries anaérobies lient l'azote et le soufre dans ces conditions qui vont entraver la nutrition de l’arbre et qui va exprimer des symptômes de carence.

Le châtaignier ne tolère absolument pas les excès d'eau et les sols mal drainés.

  • Excès d'eau dans le sol à fréquence régulière

Des situations stationnelles particulières peuvent favoriser les excès d’eau. Elles combinent alors souvent des positions topographiques conduisant l’eau à s’accumuler dans le sol (bas de versant, cuvette…) et des matériaux peu filtrants (à cause de leur structure ou de leur texture). Dans les zones à hydromorphie permanente, la profondeur minimale de la nappe sera un facteur limitant pour l’installation et le développement des arbres. Les sols à hydromorphie temporaire sont généralement engorgés lors des périodes très pluvieuses, plutôt hivernales, mais très secs au cours des périodes chaudes estivales. Ce régime contrasté limite fortement la prospection racinaire.

  • Excès d'eau conjoncturel

Des précipitations anormalement abondantes en début de saison de végétation peuvent aboutir à un engorgement conjoncturel de stations qui ne permettent pas une évacuation rapide de l’eau. Des mortalités locales sont alors observées au cours de l’été qui suit.

Pour des informations complémentaires sur les excès d'eau, voir la page e-Phytia de l'application Forêt Excès d'eau.

Dernière modification : 25/09/2019
  • Auteur :
  • M Marchand (INRA)