Biologie, épidémiologie
- Eléments de biologie
Chez les adultes, le dimorphisme sexuel est marqué par la taille et la coloration. Le mâle mesure dix-neuf à vingt-trois mm d’envergure. Les ailes antérieures sont vivement colorées, brun marron clair, avec des taches foncées et claires (figure 1). Les ailes postérieures sont gris brun à la base, puis jaune brun. La femelle mesure vingt-trois à vingt-sept mm d’envergure. Les ailes antérieures sont de couleur brun marron clair plus uniforme. Les ailes postérieures sont de la même couleur que celle du mâle. La femelle est active durant la première partie de la nuit (figure 2). La ponte est localisée à la face supérieure des feuilles et répartie en six à huit ooplaques de même couleur que les feuilles, recouvertes d’une sécrétion cireuse (ce critère est distinctif par rapport à celles de P. heparana). Après l’éclosion, les ooplaques, alors blanches, restent visibles sur les feuilles. La larve effectue son cycle en passant par sept stades larvaires. Elle est de coloration verdâtre (figure 3), variant du vert foncé, vert olive à vert jaune ou gris vert ; elle est plus foncée sur la face dorsale. La tête est marron brun. Cette tordeuse est présente en avril dans les bourgeons dont elle lie les écailles et les jeunes feuilles de fils soyeux. Elle s’installe ensuite au point de contact entre une feuille et un fruit qu’elle relie ensemble. La nymphe est d’un brun roux brillant plus ou moins foncé (coloration que l’exuvie conserve, ce qui la différencie des autres Archips). Il y a une à deux générations par an. L’hibernation se fait au stade larvaire L3, dans un cocon soyeux tissé dans une anfractuosité de l’écorce ou fixé à une branche ou une feuille. La reprise d’activité s’effectue en avril, au moment du départ de végétation. La larve pénètre dans un bourgeon où elle termine son développement larvaire. La nymphose a lieu dans une feuille enroulée. Les papillons apparaissent en juin-juillet et s’accouplent aussitôt. L’éclosion de l’œuf est rapide. La jeune larve émigre à la face inférieure d’une feuille, généralement le long d’une nervure où elle se nourrit de l’épiderme. Elle évolue par mues successives jusqu’au troisième stade. C’est sous cette forme qu’elle passera l’hiver.
- Conditions et facteurs favorisants
La tordeuse de la pelure (Archips) est parasitée par divers Ichneumonidae et des mycoses sur larves hivernantes.