Dégâts occasionnés
Les pucerons causent des dégâts directs du fait de leur activité alimentaire et des dégâts indirects du fait de leur rôle majeur dans la dissémination de nombreux virus de la pomme de terre.
Les dégâts directs résultent du prélèvement de sève et de la présence de champignons, les fumagines, se développant sur le miellat rejeté par les insectes. Les pertes ainsi occasionnées ne sont évidentes que dans les cas de fortes pullulations pendant une assez longue période dans la culture. Dans ce cas, des pertes de 5 à 16 tonnes par hectare ont pu être observées sur des variétés à cycle long.
Les dégâts indirects résultent de la dissémination des virus. Il faut distinguer ceux qui sont transmis sur le mode non-persistant (le processus entier de transmission d’une plante à une autre se fait en quelques minutes, voire quelques dizaines de secondes), de ceux transmis sur le mode persistant (la transmission effective du virus d’une plante à une autre requiert au moins quelques heures). Les virus Y, A, S et M entrent dans la première catégorie, le virus de l’enroulement dans la deuxième.
Transmission par les pucerons des virus de la pomme de terre |
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PLRV |
PVY |
PVA |
PVS |
PVM |
M.persicae |
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M.euphorbiae |
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A. solani |
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A. frangulae |
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A. nasturtii |
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R. padi |
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M. persicae est le vecteur le plus efficace du virus Y et du virus de l’enroulement. Il est également fréquemment impliqué dans la dissémination de virus A, M et S. Toutefois, beaucoup d’autres espèces peuvent transmettre les virus non-persistants comme le virus Y, avec parfois une importance épidémiologique.