Description et éléments de biologie
Cette maladie a un caractère très épisodique, c’est-à-dire qu’elle ne s’exprime pas ou peu pendant plusieurs années puis se développe fortement une année. Les années aux hivers pluvieux sont les plus à craindre.
Les infections ont principalement lieu en automne et en hiver par le biais de deux modes différents :
- Les bactéries sont d’abord capables d’infecter les arbres en y pénétrant par les bourgeons, les cicatrices foliaires ou par les plaies de taille fraîches.
- De plus, en hiver, les bactéries se trouvant en suspension dans les gouttes d’eau à la surface des arbres peuvent les infecter. En effet, les cycles de gel/dégel permettent à ces bactéries de pénétrer par infiltration hydrique dans les tissus végétaux et de se diffuser au sein de l’arbre. Ces mécanismes sont favorisés au sein d’arbres bien hydratés et expliquent l’augmentation des risques lors d’hivers humides.
Par la suite, la colonisation de l’arbre par les bactéries et la libération de toxines par celles-ci provoquent le développement de lésions.
Au printemps suivant, ces lésions laissent échapper de nouvelles bactéries qui se propagent sur l’arbre malade et sur les arbres voisins en s’installant à la surface des feuilles, des fruits et des bourgeons en cours de formation. Ces populations, nommées populations superficielles, assurent la survie des bactéries jusqu’à ce que les conditions climatiques soient propices à leur développement, soit au cours du même printemps, soit au cours de l’automne suivant. Seules les conditions estivales sont défavorables aux bactéries et permettent de faire diminuer les populations.
Il est important de noter que les capacités de dissémination naturelle des bactéries sont très élevées.