• Quae

Pythium spp.

 

(Fontes des semis)

 

 

 

Contrairement à ce qui est rapporté dans d'autres pays, les Pythium spp. ne semblent pas sévir avec gravité dans les pépinières de tabac en France. Les semis flottants, pourtant beaucoup plus vulnérables comme on a pu le constater aux Etats-Unis, sont toujours épargnés pour le moment. Cette situation est peut être due aux traitements anti-mildiou réalisés en pépinière. Ceux-ci, faisant intervenir notamment du méfénoxam en association, permettent probablement de contrôler le développement de ces organismes apparentés aux champignons, classés parmi les chromistes. Le méfénoxam est en effet un "fongicide" anti-Pythium très performant. Lors des premiers traitements, il n'est pas impossible que du produit puisse ruisseler et imbiber partiellement le substrat présent dans les plateaux.

Les Pythium spp. sont à l'origine d'altérations molles et humides au niveau du collet et parfois du brunissement des racines. Dans les tissus altérés, on observe facilement au microscope la présence de sporanges ou d'oospores (figure 1). Plusieurs espèces de Pythium spp. sont susceptibles d'attaquer le tabac : P. ultimum Trow (1901), P. aphanidermatum (Edson) Fitzp. (1923), P. debaryanum R. Hesse (1874), P. butleri Subraman. (1919), P. monospermum Pringsh. (1858), P. deliense Meurs (1934), P. myriotylum Drechler (1930), P. splendens Hans Braun (1925), P. vexans de Bary (1876), P. perniciosum Serbinow (1912), etc. Un certain nombre de ces espèces sont présentes en France et sévissent déjà sur d'autres cultures. Il y a lieu d'être particulièrement vigilant, car ces champignons représentent un réel danger pour ce système de production. Le chauffage de la solution nutritive, en plus d'assurer un meilleur confort aux plantules, pourrait peut-être modifier le niveau de leur incidence et la nature des espèces intervenant.

Pour une meilleure connaissance sur ces micro-organismes aquatiques, vous pouvez consulter la fiche sur Les oomycètes.

Dernière modification : 26/06/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1