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Méthodes de protection

- En cours de culture

Aucune méthode de lutte ne permet de contrôler la fusariose du tabac en cours de culture.

Après la récolte, il est assez courant d'enfouir les résidus de culture dans le sol. Les tissus végétaux enterrés sont abondamment colonisés par Fusarium oxysporum f. sp. nicotianae qui y produit de nombreux chlamydospores. L'élimination des plantes limite ce phénomène et contribue à réduire la quantité d'inoculum laissée dans les parcelles.


- Culture suivante

Les outils servant au travail des sols contaminés devront être bien nettoyés avant leur emploi dans d'autres parcelles saines. Il en est de même pour les roues des tracteurs. Un rinçage soigneux à l'eau de ce matériel suffit souvent à le débarrasser de la terre infestée.

Les rotations culturales contribuent à prévenir l'apparition de cette maladie. Pour être efficaces, elles doivent être suffisamment longues et ne pas faire intervenir des cultures sensibles ou susceptibles d'héberger d'autres espèces de Fusarium capables d'attaquer le tabac : Fusarium oxysporum f. sp. batatas sur patate douce et Fusarium oxysporum f. sp. vasinfectum sur cotonnier.

Au Zimbabwe, où seuls les tabacs de type Burley semblent affectés, il est préconisé d'imbiber la couche avec une solution de bénomyl pour limiter les contaminations en pépinière.

La méthode la plus efficace pour contrôler cette maladie consiste à utiliser des variétés résistantes. Des résistances variétales incomplètes ont été observées chez Nicotiana tabacum. Elles font intervenir plusieurs gènes aux effets additifs. Elles ont été valorisées par la production de divers cultivars américains présentant des niveaux de résistance variables.

Si des nématodes à galles ou à kystes sont aussi présents dans la parcelle, leur contrôle devra être assuré, même si vous cultivez une variété résistante à la fusariose. En effet, leurs nombreuses piqûres, ainsi que les dégâts qu'ils occasionnent aux racines, atténuent l'efficacité de cette résistance. L'utilisation de variétés résistantes aux nématodes à galles est parfois conseillée (consulter aussi les fiches concernant Meloidogyne spp. et Pratylenchus spp.).

Dernière modification : 22/01/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)