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Principaux symptômes

Podosphaera xanthii ou Golovinomyces cichoracearum var. cichoracearum sont à l'origine de taches poudreuses à duveteuses, circulaires et blanches, apparaissant sur ou sous les feuilles* (figures 1 à 3).

Habituellement, elles se développent plutôt sur les vieilles feuilles, les plus basses et les plus ombragées (figures 4 et 10).

Ces taches se multiplient, confluent (figure 5), et couvrent finalement progressivement les faces supérieure et inférieure du limbe entraînant la sénescence prématurée des feuilles.  Elles sont en fait constituées par le mycélium et les conidiophores des champignons à l'extrémité desquels se forment des conidies en chaînes.

A terme, les feuilles entièrement oïdiées, donnent l'impression d'être couvertes de talc (figure 6) ; elles jaunissent, se nécrosent plus ou moins avant de se dessécher et se ratatiner. Les plantes vieillissent prématurément et lorsque les attaques sont précoces et sévères, celles-ci ont une croissance plus limitée.

*Il convient de signaler que sur les espèces ou les variétés de Cucurbitacées peu sensibles à l'oïdium les symptômes seront atypiques et se matérialiseront par le développement de taches jaunâtres aux endroits où le champignon aura quelques difficultés à s'installer (figures 7 et 8).

Les pétioles, les tiges peuvent aussi être affectés par l'oïdium (figure 9), les fruits le sont beaucoup plus rarement, voire jamais pour certaines espèces, ceci malgré de fortes attaques sur le feuillage. Les fruits peuvent tout de même présenter une croissance réduite. Ajoutons que lorsque de nombreuses feuilles ont été détruites, ils sont plus exposés aux brûlures solaires et montrent donc des lésions superficielles sur une de leur face. 

Enfin notons que les taches poudreuses d'oïdium prennent parfois une teinte blanc sale en évoluant, et qu'elles peuvent être couvertes par divers champignons secondaires, plus rarement hyperparasites. Ainsi, plusieurs champignons saprophytes du phylloplan (surface de la feuille), des hyperparasites des oïdiums, s'installent sur les colonies d'oïdium ou sur les tissus altérés sous jacents. On peut citer : Stephanoascus sp., Ampelomyces quisqualis, Tilletiopsis spp., Verticillium lecanii, divers Penicillium spp., Cladosporium spp., Acremonium sp.

Ajoutons que les colonies mycélienne d'oïdium hébergent aussi parfois de minuscules structures globulaires, brunes à noires et passant souvent inaperçues : des cléistothèces, organes de reproduction sexuée (ou forme téléomorphe) des oïdiums.

Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • V Mayet (INRA)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5
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Figure 6
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Figure 7
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Figure 8
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Figure 9
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Figure 10