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Méthode de protection

 

  • En cours de culture

 

Dès que vous observez les premiers symptômes induits par Cladosporium cucumerinum, il convient d'éviter au maximum la présence d'eau libre sur les plantes. Pour cela, il faut bien aérer les abris et éviter les condensations. Pour les mêmes raisons, en plein champ, si des irrigations par aspersion doivent avoir lieu, elles seront effectuées le matin ou dans la matinée afin de permettre aux plantes de sécher rapidement, en aucun cas en fin de journée. Sous abris, il est conseillé de fermer les ouvrants avant les pluies.

Des traitements fongicides* doivent être effectués rapidement (e-phy), mais signalons que seuls les traitements préventifs sont efficaces. Les jeunes fruits particulièrement sensibles seront bien protégés. Ajoutons que l’efficience de la protection chimique n’est pas toujours bonne, elle serait moindre en périodes de températures nocturnes fraîches, inferieures à 14°C. Il faut aussi bien respecter les doses et les fréquences de traitements.

Il convient d'éliminer et de détruire les plantes et les fruits particulièrement touchés. Cette opération est à généraliser en fin de culture, en particulier pour les fruits malades. Un enfouissement profond des débris végétaux réduirait la proportion d’inoculum primaire disponible par la suite. 

  • Culture suivante

 

Si les attaques ont eu lieu en pépinière et sous abri, il faudra absolument désinfecter le matériel utilisé et les structures des abris (e-phy). Une attention toute particulière sera apportée à la pépinière, les plants seront bien chauffés et il faudra éviter à tout prix les hygrométries excessives. Des traitements préventifs pourront être réalisés avec des fongicides (e-phy).

Bien que C. cucumerinum ne soit pas un champignon séminicole, les graines récupérées sur des fruits issus de cultures traditionnelles, voire extensives, atteintes de cladosporiose seront désinfectées à l'eau de javel (hypochlorite de sodium à 2%) durant deux minutes, ou traitées avec un fongicide.

Des rotations culturales avec des plantes non hôtes seront souhaitables. Cette mesure ne sera pas difficile à mettre en œuvre car C. cucumerinum est très spécifique des cucurbitacées. On devra attendre au moins 2 à 3 années, voire plus, avant de cultiver à nouveau une cucurbitacée sensible. Il conviendra d’éviter de mettre en place des cultures dans des parcelles mal drainées, mal exposées, situées à des endroits mal ventilés, propices au maintien de l’eau sur les plantes et permettant la formation de poches de brouillard notamment. De plus, le sol des futures parcelles sera bien préparé et drainé afin d’éviter la formation de flaques d’eau favorables aux attaques de C. cucumerinum. Les rangs de plantation seront orientés si possible dans le sens du vent dominant afin que le couvert végétal soit bien aéré.

Le climat des abris et l’irrigation par aspersion seront gérer au mieux afin d’éviter les ambiances froides et humides, et la présence d’eau sur les plantes. Sous abri, il faudra fermer les ouvrants avant une pluie. On préfèrera l'irrigation localisée au goutte à goutte, à l'aspersion. Les débris de plantes et de fruits malades devront être éliminés.

Des traitements à base des fongicides proposés précédemment seront réalisés préventivement, surtout en début de culture, durant les périodes froides et humides (e-phy). 

Parmi les cucurbitacées, seules les variétés de concombre commercialisées sont résistantes à la cladosporiose. Par ailleurs, des résistances ou des tolérances ont été rapportées chez Cucurbita pepo, C. maxima et C. moschata, mais aucun cultivar commercial résistant n’est disponible actuellement chez ces espèces, comme chez le melon.

Des extraits végétaux, quelques microorganismes, se sont avérés plus ou moins efficaces à l’égard de C. cucumerinum, aucun d’entre eux n’est actuellement utilisable en production, probablement a cause d’une efficacité très partielle en conditions épidémiques.


Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 29/08/2013
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • V Mayet (INRA)