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Biologie, épidémiologie

 

  • Conservation, sources d'inoculum
Pyrenochaeta lycopersici se conserve plusieurs années dans le sol sur les débris végétaux grâce à son mycélium et à ses microsclérotes (mesurant 64 x 450 micromètres). Divers hôtes alternatifs cultivés entrant en rotation avec le melon sont capables de l'héberger et de le multiplier : laitue, melon, concombre, pastèque, tomate, aubergine, poivron, haricot, épinard, fraisier, carthame des teinturiers, betterave à sucre... Il en est de même pour plusieurs mauvaises herbes (Datura stramonium...). Notons que ce champignon, bien qu'ayant une croissance très lente dans le sol, peut atteindre les couches profondes.
 
 
  • Pénétration et invasion 
Il pénètre dans les tissus racinaires et colonise le cortex grâce à son mycélium, entraînant progressivement sa pourriture ou sa subérisation.

 
  • Sporulation et dissémination
Ce champignon forme exceptionnellement sur les racines altérées des pycnides de taille irrégulière (figures 1 à 2), produisant des conidies ellipsoïdes de 4-6 x 1-1,5 µm et pourvues de setae. Étant donné la rareté de ces pycnides, on peut penser que ces structures ne contribuent pas beaucoup à sa dissémination. Les potentialités de dispersion de P. lycopersici sont donc très limitées et dépendent surtout des activités liées à la culture du melon. Ainsi, la dissémination peut s'effectuer par l'intermédiaire de plants et/ou de substrats contaminés, des outils et des engins aratoires. Contrairement à d'autres champignons telluriques, il recolonise plutôt lentement les sols désinfectés. C'est pour cette raison que cette pratique est efficace sur une période relativement longue, pour autant que la méthode ou le fumigant aient été choisis avec soin. 

  • Conditions favorables à son développement
P. lycopersici est plutôt connu pour se développer en conditions climatiques froides. Il semble tout de même exister au moins 2 types de souches : des souches « froides » disposant d'un optimum thermique situé entre 15-20°C (souches nord européennes) et des souches « chaudes », encore pathogènes à 26-30°C. Ces dernières sont rencontrées notamment dans plusieurs pays du Bassin méditerranéen (Tunisie, Liban). La monoculture de tomates et/ou la production en alternance ou non de cultures sensibles comme le melon dans la même parcelle augmente le taux d'inoculum du sol et favorise son extension dans celle-ci.
Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Pyrenochaeta4
Figure 1
Pyrenochaeta1
Figure 2