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Principaux symptômes

Comme nous l'avons suggéré précédemment, les Oomycètes sont susceptibles de provoquer des symptômes sur plusieurs des organes des Cucurbitacées tout au long de leurs cycles de développement. 
  • Sur plantules

Les Pythium spp., comme Thanatephorus cucumeris (Rhizoctonia solani), sont des agents de fonte de semis bien connus à l'origine de dégâts en pépinière. En plus d'empêcher les graines de germer, ils s'attaquent aux plantules aussi bien en pré qu'en post-émergence. Des symptômes assez divers peuvent être constatés en fonction du stade de développement des plantules et de l'espèce sévissant :
- des lésions humides et brunes sur les racines (figure 2), gagnant parfois le collet (figure 3), entraînant leur décomposition ;
- des altérations humides et molles apparaissant sur le collet et pouvant s'étendre sur quelques centimètres. Dans ce cas, celui-ci donne l'impression sur très jeunes plantules d'avoir été plus ou moins pincé. Les tissus touchés brunissent progressivement.

Quels que soient les symptômes primaires, les plantules ne tardent pas à flétrir, s'effondrer et mourir. Elles finissent par se décomposer et disparaître totalement (fonte de semis, damping-off).

Exemples d'espèces concernées : P. aphanidermatum, P. de barianum, P. irregulare, P. torulosum, P. ultimum...

Quelques Phytophthora peuvent provoquer des symptômes comparables sur plantules ou jeunes plantes ; c'est notamment le cas de P. capsici dans certains pays producteurs, mais pas en France à notre connaissance.

  • Sur plantes adultes 

Lorsque des Cucurbitacées ont leur système racinaire attaqué par des Pythium spp. ou des Phytophthora spp., on note surtout le brunissement, la décomposition et la disparition de radicelles et de racines de faible diamètre. Les racines principales et le pivot présentent souvent des lésions humides, oranges à brunes (figure 4) ; elles finissent parfois par pourrir plus ou moins localement. Le collet peut aussi être affecté, montrant des lésions humides, brunes à noirâtres, ceinturant le collet des jeunes plantes sur plusieurs centimètres (figures 5 et 6). Le cortex est fortement altéré, il peut parfois superficiellement subériser.

Les attaques racinaires des Pythium spp., comme celles des Phytophthora spp., perturbent fortement le fonctionnement du système racinaire, réduisant notamment peu ou prou l'absorption de l'eau et des éléments nutritifs. Elles sont donc accompagnées par des flétrissements plus ou moins marqués et réversibles (vine decline). Signalons que des attaques foudroyantes provoquent des mortalités importantes de plantes (sudden wilt).

Exemples d'espèces concernées : Pythium aphanidermatum, P. deliense, P. myriotylum; Phytophthora capsici, P. cryptogea, P. drechsleri, P. melonis...

Les feuilles (figure 7) et les rameaux présentent aussi des lésions humides et sombres, se nécrosant progressivement.

Les Oomycètes affectent aussi les fruits (figure 7), surtout au niveau de leur face au contact du sol. De larges lésions humides, plutôt circulaires et légèrement concaves, s'étendent rapidement et les envahissent. Elles sont recouvertes par une moisissure cotonneuse blanchâtre pouvant héberger différentes structures formées par ces chromistes.

ExemplesP. aphanidermatum, Pytium torulosum, ; Phytophthora capsici (figures 6 et 7), P. melonis, P. nicotianae, P. cactorum, P. citrophthora...

En effet, grâce à un microscope photonique il est possible d'observer en fonction de l'espèce des sporanges, des oospores des chlamydospores qui permettent de confirmer la présence d'un à plusieurs de ces Oomycètes.

Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Pythium
Figure 1
Pythium2
Figure 2
Pythium4
Figure 3
pythia_melon_DB_227
Figure 4
pythia_melon_DB_231
Figure 5
pythia_melon_DB_232
Figure 6
P-capsici-G-HOLMES
Figure 7
P-capsici-G-HOLMES2
Figure 8